Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe.
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Merida E. Prewett
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ϟ Aeons : 475
ϟ Avatar : Katie McGrath.
ϟ Crédits : Leave.
ϟ It's just me :
ϟ Age du personnage : Euh, beaucoup.
ϟ Idéologie politique : Plutôt Ligue, m'voyez.
ϟ Métier : Reine et représentante des vampires.
ϟ Capacités : Force et vitesse nettement supérieures à la moyenne vampirique. Polyglotte maîtrisant de nombreuses langues mortes. Prépare le thé ancien à la perfection. Stratège hors pair.
ϟ Nationalité : Anglaise pure souche.
ϟ Race : Vampire.
ϟ Credo : Aucune Voie du Diable ne se déroule sous mes pas et aucun carillon de l'Enfer ne résonne à mes oreilles.
Sujet: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:15
I.D. CARD ϟ
ϟ Age • Vieille. Elle ne sait pas très bien en quelle année elle est née, elle situe sa naissance à peu près en l'an 400, donc au cinquième siècle. ϟ Date de naissance • Vous croyez qu'elle s'en rappelle ? A l'époque on n'y attachait pas une aussi grande importance. ϟ Race • Vampire. ϟ Nationalité • Anglaise. ϟ Origines • Idem, Angleterre.
ϟ Métier • Reine des vampires, mais officiellement elle est la représentante de sa race dans le monde. ϟ Demeure • Elle vit au manoir familial des Prewett, dans la campagne anglaise. ϟ Idéologie politique • Elle méprise les sorciers de toute son âme, ce qui ne veut pas dire qu'elle soutient la Ligue. Bah tiens, quand ils auront anéanti les sorciers, vers qui se tourneront-ils, sinon vers les créatures magiques qui peuplent leurs contrées ? ϟ Préférence sexuelle • Les deux sont chouettes, mais elle a quand même une préférence pour les femmes. les hommes essaient en permanence de prouver leur prétendue supériorité, c'est lassant. ϟ Statut amoureux • Célibataire, et ça ne changera pas.
ϟ Son avis sur les livres de Rowling • Rien à foutre. J'imagine que c'est assez clair. ϟ Capacités • Sa vitesse et sa force sont supérieures à celles des autres vampires. Elle parle couramment plusieurs langues, dont le grec ancien, le latin et l'ancien français. Elle est une stratège hors pair. Elle prépare le vieux thé anglais à la perfection. ϟ Credo • Arrêtez de parler, vous faites baisser le QI de toute la ville. ϟ Petites manies • Elle ne rate jamais l'heure du thé, et peut devenir violente quand on la perturbe pile à ce moment-là. ϟ Projet d'avenir • C'est une blague ?
ϟ Ses passions • Le thé, la lune, le silence, la musique, la lecture, l'histoire. ϟ Ses peurs • Tomber sur ce fameux sorcier de la prophétie qui serait visiblement le seul à pouvoir la détruire. Elle n'a pas vécu presque deux mille ans pour être détruite par un merdeux arriviste. ϟ Ses rêves • Ca fait longtemps qu'elle ne rêve plus, vivre dans le présent est mieux.
Avatar de Taylor.
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ϟ Pseudo • Champifeuille/Champi. ϟ Age • 22 depuis hier ** ϟ Comment as-tu découvert Cracbadaboum ? • Par la fonda. ϟ Que penses-tu du forum ? • Il est moche et les admins sont méchants :3. ϟ Aimes-tu les patacitrouilles ? • J'en ai jamais mangé, mais j'aimerais bien. ϟ Autre compte(s) • Hmm nope. ϟ Free style • Quoi free style ? J'ai rien à vous dire moi. Ca vous intéresse de savoir que je suis Whovian, et Sherlockian, et Brony, que je vis à Montpellier, que je suis chômeuse et que je cherche du boulot ? Et puis, hm, voilà.
ϟ Ton avatar • Katie McGrath. ϟ Titre & groupe de la musique • Come little children, je sais pas de qui. ϟ Signature du règlement • *prend un stylo et signe dans un petit coin*
Merida Elinor Prewett Reine et représentante officielle des vampires • • •
* * *
« 21 Décembre 2012, la fin d’un monde, le début d’un nouveau !
Ce jour-là, alors que de nombreux croyants s’attendaient à ce que la Terre explose, que le soleil s’éteigne, bref, que notre civilisation collapse dans un sursaut et s’effondre sur elle-même, c’est une toute autre révélation qui a été faite au monde entier. Nous ne sommes pas seuls dans le monde ! C’est une femme d’une grande beauté qui nous l’apprend d’un ton calme et compréhensif. Cette femme, d’une stature incroyablement noble et aux yeux gris perçants, nous dit s’appeler Merida Prewett et être née en plein Moyen-Age. Elle nous affirme être une vampire, une vampire d’un âge très avancé bien que son insolente jeunesse ne prouvent pas les siècles d’existence qui s’étirent derrière elle. Et quand un journaliste, peu convaincu, lui demande de prouver ses dires, la dame – pouvons-nous réellement l’appeler autrement ? – lui offre un sourire absolument charmant … Où deux canines pointues ne tardent pas à sortir, faisant bondir les journalistes présents sur le plateau. L’homme assis à côté d’elle profite alors de leur surprise pour se présenter sous le nom d’Oliver Parslow. Et quand on lui demande si lui aussi est un vampire, il éclate d’un rire canin et guttural, avant de répondre que lui, il est un loup-garou. Selon leurs dires, la prétendue guerre entre les vampires et les loups-garous, qui excitent tous les romanciers du monde, n’a pas lieu d’être et n’a par ailleurs jamais existé. Chacune des deux races vit entre elles, ne se vouent pas haine et guerre perpétuelles, et en ces temps troublés, préfèrent s’entraider plutôt que de se diviser.
Quand un des journalistes leur demande, sous le coup de l’émotion, de quels temps troublés ils parlent, les deux ambassadeurs se regardent d’un coup d’œil avant de se lancer. « Il existe une troisième race, gronde le loup-garou, ils se cachent dans les ombres, et se sont lancés dans une véritable chasse pour éradiquer ceux qui ne sont pas comme eux. » La vampire pose sa main sur le bras du loup-garou, comme pour l’inciter à se calmer, et c’est à son tour de prendre la parole. « C’est exact, nous dit-elle de sa douce voix. On les appelle les sorciers, et comme leur nom l’indique, ils pratiquent la magie. Ils nous chassent parce que nous sommes différents d’eux, parce que nombre d’entre nous ont pris part dans une de leurs guerres en pensant être acceptés par la société si ce camp gagnait. » En quelques heures, ils nous expliquent tout. Une guerre magique de grande ampleur, opposant les mangemorts, sorciers pratiquant la magie noire, aux sorciers ne souhaitant pas que Lord Voldemort, leur seigneur des ténèbres, devienne le nouveau maître du monde magique. Le fait que les sorciers dénigrent systématiquement les gens n’étant pas comme eux, empêchant aux loups-garous d’intégrer Poudlard ou de pratiquer certains métiers de par leur prétendue dangerosité, alors que ces derniers ne le sont qu’une fois par mois, à la pleine lune. La traque lancée contre les vampires alors que ces derniers ne se sont que peu impliqués dans la politique des sorciers, préférant poursuivre tranquillement leur propre existence éternelle. « Ces sorciers sont dangereux, dit à nouveau l’ambassadeur des loups-garous. Ils sont perpétuellement en guerre, et pour le coup, les vampires et les loups-garous font des cibles idéales. Mais quand nous ne seront plus là, vers qui se tourneront-ils ? » « Sous le règne de leur Lord, continue la vampire, il était considéré comme un sport de tuer, torturer les moldus, les gens sans pouvoirs. Vous pensez que les loups et les vampires sont dangereux ? Pensez à cela. Quand les sorciers nous auront tous rayés de la surface de la planète, il leur faudra un autre peuple pour assouvir leur soif de sang. Or, le seul peuple qu’il restera sera le vôtre. Avant de nous juger hâtivement, de nous diaboliser, pensez-y. Nous existons, et nous ne vous voulons aucun mal. On ne peut malheureusement pas en dire autant des sorciers. »
D’un seul coup, nous apprenons que tout est réel. Harry Potter ? Ce jeune homme a bel et bien existé. Rowling était sa biographe, tout simplement. Dracula ? Biographie d’un vampire par Bram Stocker, humain dans la confidence. True Blood ? Une série faite en collaboration par les vampires et les loups-garous pour préparer le monde aux créatures magiques. Même si, nous avouent-ils d’un sourire, les vampires et les lycans ne sont pas des bêtes assoiffées de sexe en permanence. Cependant, cette grande révélation jette une lumière nouvelle sur ce que nous pensions acquis depuis longtemps. Nous n’avons jamais été seuls sur cette planète et, depuis toujours, trois autres races semblables à nous se baladent parmi nous. Pour l’heure, tout semble calme, mais cette révélation va sans nul doute secouer le monde entier, autant chez les sorciers que chez nous autres, êtres sans pouvoirs. »
* * *
« Par Merlin Merida, mais qu’allons-nous bien pouvoir faire de toi ? »
La demoiselle baissa la tête, accablée par l’échec. Depuis la découverte du fait qu’elle n’avait pas de pouvoirs, tout ce qu’elle faisait se soldait de toute manière par un échec. Fille héritière d’une très puissante et très influente famille de nobles sorciers appartenant à l’élite des sangs-purs, elle avait été mariée dès sa naissance à Fergus Black, héritier mâle de la très haute et très puissante famille des Black. Malheureusement, il y avait une toute petite chose que personne n’avait prévue. L’héritière des Prewett, la belle Merida, était complètement dépourvue de pouvoirs magiques. Pas la moindre étincelle, rien du tout. Une vulgaire cracmolle dans une famille aussi droite et pure que celle des Prewett, c’était une véritable honte.
« Je suis vraiment désolée, mère, murmura l’héritière d’une voix blanche, peut-être que le prochain essai réussira … » « Je n’ose plus y croire, soupira sa mère avec dédain. Tout ce que tu sais faire, c’est te tordre de douleur en étalant ton incapacité crasseuse ! »
La jeune cracmolle ne broncha pas, fixant le sol d’un air vide. Depuis qu’ils avaient découvert qu’elle ne ferait jamais de magie, les Prewett avaient tout essayé. Potions, sortilèges, charmes, expériences, auxquelles elle se pliait avec la rigueur enseignée aux jeunes sangs-pures. Rien ne marchait, et en plus de ça, cela lui faisait horriblement mal. C’était terriblement douloureux, à en hurler en se tapant la tête au sol pour que cesse la douleur. Plus d’une fois, Merida avait craqué, laissant tomber le masque de la sang-pure impassible pour se mettre à hurler sous la torture des potions et expériences auxquelles on la soumettait. Elle n’avait plus droit au respect dans la maison. Les elfes ne lui obéissaient plus, son père refusait de croiser son regard, ses frères et sœurs se moquaient d’elle, n’hésitant pas à user de sorts sur elle quand personne ne les voyait, ou même quand il y avait du monde, faisant de sa vie un enfer. Il n’y avait plus que sa mère qui tentait tout ce qui était en son pouvoir. Merida était sa fille aînée, la plus belle et la plus racée de ses enfants. Elle avait passé de nombreuses années à tenter de briller aux yeux de ses parents, accumulant des connaissances qui auraient fait rougir de jalousie Rowena Serdaigle elle-même si elle était née à la même époque qu’elle, devenant à la fois sage et stratège. Il lui fallait Merida. Il fallait absolument qu’elle la marie, mais personne ne voudrait d’une cracmolle, même aussi cultivée et intelligente qu’elle puisse l’être.
« Je n’ai plus d’espoir, Merida, continua-t-elle sans se soucier de l’accablement de sa fille, tout ce que nous entreprenons se solde par un échec ! Tu ne peux quand même pas épouser un moldu, par Merlin ! Ce serait une véritable honte, qu’une Prewett mêle son sang si pur à celui d’un sale moldu ! »
Merida ne répondit pas. A quoi bon continuer à dire qu’elle était désolée ? Tout le monde le savait, qu’elle était désolée de ne pas être une sorcière, de ne pas avoir de pouvoirs magiques, de ne pas pouvoir honorer ses devoirs de noble, de sang-pure. Juste désolée d’être une cracmolle. Lasse, sa mère finit par agiter une main impérieuse pour la congédier.
« Sors d’ici. Te voir me fatigue, je ne veux plus te voir. Ne te représente pas devant moi avant que je t’ai faite mander, je suis lasse de tes erreurs et de tes échecs. »
Les larmes aux yeux, Merida s’inclina devant sa mère, et tourna les talons pour remonter dans sa chambre, tourner la clé, coincer une chaise et s’asseoir sur son lit. Jambes rabattues contre son ventre, tête posée sur ses bras appuyés à ses genoux, Merida pleura en silence de ne pas être la fille parfaite que tout le monde attendait qu’elle soit. Il ne lui manquait que la magie. Une toute petite, ridicule et misérable étincelle de magie qui lui faisait défaut, et plus personne ne l’aimait autour d’elle … Etait-elle condamnée à rester une aberration toute sa vie ?
* * *
« Par la grâce du seigneur Dieu, Merida, mais qu’allons-nous bien pouvoir faire de vous ? »
Merida serra les poings et ne répondit pas, regardant obstinément le sol. La mère supérieure la regardait avec un air indolent, comme on regarderait une créature pitoyable tentant de se redresser sur ses pattes. Elle avait encore fait une erreur, mais cette fois-ci, elle la soutiendrait, parce qu’elle ne voulait pas rester au couvent. Au couvent ! Ses parents, lassés de sa non-magie et de son inutilité en tant que noble ne pouvant même plus se marier, avaient décidé de la placer dans un couvent d’excellente facture, tout neuf du fait de l’implantation récente du christianisme en Angleterre, mais un couvent quand même. Et quand la maîtresse des pensionnaires avait demandé aux jeunes novices ce qu’elles voulaient faire plus tard, alors que tout le monde répondait avec plus ou moins d’entrain « vouer ma vie au seigneur Dieu », la réponse de Merida était toute autre, et n’en finissait pas d’exaspérer les sœurs.
« Quitter cette prison et visiter Alexandrie ! Mais enfin, Merida, vous êtes au couvent ici, pas en prison ! Le couvent est un endroit de calme et de réflexion où … » « Où on enferme les jeunes filles dont on veut se débarrasser parce qu’elles n’ont pas la moindre valeur en tant que dot, grogna la jeune fille dans un murmure parfaitement audible. »
Elle sentit la mère supérieure soupirer, se retenant sans doute de la gifler pour lui apprendre la politesse. Merida était ici depuis trois ans, et la mère supérieure s’était heurtée à un véritable mur avec elle. Alors que d’ordinaire les jeunes arrivantes se montrent timides et soumises, et désespérées d’avoir été mises au couvent, la jeune noble ressemblait plutôt à un lac limpide, calme en apparence, sous lequel bouillaient les bulles de sa colère froide. Merida en voulait à ses parents. Pendant dix-huit ans, elle avait tout fait pour les rendre fiers, apprenant le romain, le latin, le grec, le chant, la danse, les mathématiques, l’astronomie, le français, la littérature, et même l’escrime, elle avait bravement supporté ces années d’expériences douloureuses visant à lui rendre sa magie, et en définitive, on la fichait au couvent pour se débarrasser d’elle, se débarrasser de la tare Prewett, noble héritière d’une famille de sangs-purs, même pas capable d’honorer le devoir élémentaire de tout sorcier se respectant. Elle leur en voulait à tel point que des idées de vengeance assez morbides s’étiraient devant ses yeux. Ils le lui paieraient. Il n’y aurait que son frère Hadrien qui en réchapperait, parce qu’il avait été le seul, dans toute la famille, à l’aimer telle qu’elle était, sans ses pouvoirs, en la défendant de la méchanceté des autres. Combien de fois avait-il lancé des sortilèges cuisants à ses frères et sœurs pour les empêcher de maltraiter Merida ? Combien de fois avait-il levé la main sur eux en leur hurlant que c’était une véritable honte de les voir s’abaisser à frapper leur sœur ? Trop de fois, et Merida saurait le remercier, en le laissant vivre.
« Merida Prewett ! »
La noble leva les yeux vers la mère supérieure et soutint son regard, sachant pertinemment que cela lui était interdit. Elle ne voulait plus être la bonne enfant, celle qui obéit pour papa et maman, celle qui s’excuse d’être née sans magie. La mère supérieure, outrée par cet affront, ouvrit de grands yeux, et tapa le sol de sa crosse de fonction.
« Il suffit Merida ! Retournez dans votre cellule et réfléchissez sur votre place dans ce monde ! Profitez-en pour apprendre vos prières et les réciter, peut-être le Seigneur pardonnera-t-il votre insubordination quand il verra que vous jeûnez en vous repentant ! »
Merida ouvrit de grands yeux. Jeûner ? Non mais elle plaisante ? Sans saluer, elle se releva et quitta le bureau, marchant à grands pas dans le couloir pour rejoindre sa cellule glaciale et se laisser tomber sur la paillasse lui servant de lit. Son regard se porta sur le crucifix au-dessus de la porte, qu’elle foudroya de ses beaux yeux gris. Elle ne croyait pas en Dieu. Elle n’avait rien à faire ici. En tant qu’enfant de sorciers, on ne lui avait jamais appris à croire en Dieu, et quand elle avait entendu les bonnes sœurs dire pour la première fois que Dieu avait créé le monde en sept jours, elle avait éclaté de rire, s’attirant immédiatement leurs foudres. Que les hommes sont pitoyables, avec leur besoin primaire de se rassurer et de placer une entité supérieure au-dessus d’eux ! Son regard coula vers la fenêtre. Elle était très haut, et il y avait un précipice juste en bas. Mais elle savait escalader, du moins, en théorie. Elle avait lu ça dans un des innombrables livres qu’elle avait appris par cœur pour satisfaire ses monstres de parents, et finalement, ça lui servirait peut-être à quelque chose. De toute manière, elle devait observer le jeûne, alors on ne remarquerait sa disparition qu’au bout d’une semaine. Un sourire s’étira sur ses lèvres quand elle comprit qu’elle projetait de s’évader, et que rien ne la ferait changer d’avis.
* * *
L’hiver s’était abattu sur l’Angleterre, et n’avait jamais été aussi vif. Chaque jour voyait son lot de morts gelés, morts aussi durs que la glace qui pendait aux gouttières de Londinium, ancien nom de Londres, capitale de l’Angleterre. Assise entre deux tonneaux, Merida avait froid. Très froid. Elle n’arrivait même plus à envier les gens qui passaient devant elle, trop rapidement pour son esprit engourdi par l’hiver. Depuis qu’elle s’était échappée du couvent, elle errait comme une âme en peine, survivant par le vol et la mendicité. Ses parents ne l’auraient pas reconnu, et pour cause, une Prewett s’abaissant à mendier chez les moldus, quelle horreur pour une si noble et si pure famille de sorciers ! Elle n’avait pas pu retrouver le manoir familial dans la campagne anglaise, protégé par des sorts pour empêcher aux moldus d’y fouiner. N’ayant pas le moindre pouvoir magique, Merida était considérée comme une moldue par les sortilèges. Résultat, elle était sans famille et sans soutien dans la rue, en cet hiver terrible qui faisait plusieurs morts par jour et qui ne tarderait pas à l’emporter.
« Mademoiselle ? »
Merida ouvrit les yeux avec difficulté. La nuit était tombée, et un agent venait sans doute voir si elle était morte, s’il fallait l’ajouter à la pile de cadavres. Elle leva son regard vers un jeune homme peu couvert qui ne semblait pas souffrir de la morsure du froid. Dans ses yeux bleus, elle lisait l’ancienneté des jours passés. Vampire, lui souffla son esprit endormi. Elle n’allait pas mourir de froid, mais vidée de son sang par un vampire. Bah, ça revenait au même, de toute manière. L’homme posa une main froide sur son avant-bras glacé en la regardant avec sérieux, et une pointe d’inquiétude.
« Venez avec moi, dit-il, et elle se sentit d’un coup en confiance, en sécurité. Venez avec moi, je ne vous veux aucun mal. Je vous le promets. »
Docilement, Merida se leva, s’appuyant sur l’homme qui semblait ne pas craindre le froid. Plus rapidement qu’elle ne le pensait, elle se retrouva au chaud, collée à un feu de cheminée, et l’homme la regardait avec gentillesse. La jeune noble savait que tout ceci n’était pas gratuit. Il lui faudrait faire quelque chose en échange. Mais là, par gratitude et reconnaissance, elle aurait fait n’importe quoi. Elle finit par lever les yeux vers l’homme, attendant qu’il reprenne la parole.
« Je m’appelle Wilfried. Il eut un léger sourire. Et je ne suis pas une créature du Diable. » « Je m’appelle Merida, murmura-t-elle d’une voix fatiguée, et que le Diable garde ses enfants, les moldus ne savent plus quoi inventer de toute manière. »
Wilfried sourit, et alla s’asseoir en face d’elle, semblant satisfait de voir qu’elle ne reculait même pas en apprenant qu’il était un vampire, un adepte du sang humain. Elle semblait lui plaire énormément, d’ailleurs, il la regardait comme on aurait regardé un inestimable trésor, quelque chose de très précieux. Elle n’avait pas l’habitude qu’on la regarde comme ça, en effet, on l’avait considérée pendant vingt-trois ans comme une erreur, un échec, un rebut. Pas comme un être à part entière.
« Je me nourris de sang humain depuis longtemps mais je n’avais encore jamais vu ça, dit-il, fasciné. Ton sang … Il chante. Il m’a guidé vers toi. »
Elle ne répondit pas, se contentant d’attendre qu’il termine de tourner autour du pot pour lui demander clairement ce qu’il voulait lui demander. Comme s’il avait compris qu’il avait affaire à une femme intelligente, Wilfried sourit sans pour autant dévoiler ses canines pointues.
« Bien Merida, je te propose un marché, finit-il par dire. Je pense que tu sais ce qu’est un sang chantant pour un vampire, n’est-ce pas ? Elle hocha la tête. Alors voilà. On reste ensemble, je te protège, et en échange … » « D’accord, fit-elle en lui coupant la parole. A une condition. Il leva les sourcils, interrogateur. Pas de souffrances. J’en ai assez de souffrir, je pense que j’ai eu ma dose pour les siècles à venir. »
Après quelques secondes, le vampire esquissa un sourire, et fit pointer ses canines, ne tirant pas le moindre sursaut à la cracmolle. Il s’entailla doucement le poignet et lui tendit la main. Docile, elle lui tendit sa propre main, pour qu’il lui entaille le poignet et qu’ils se serrent la main en mêlant leurs sangs. Maintenant, tous les vampires le sauraient, Merida appartenait à Wilfried, et le premier qui essaierait de l’attaquer ou de se nourrir de son sang auraient de très gros ennuis avec lui. Une fois leur poignée de main faite, elle regarda avec curiosité le sang du vampire qui cicatrisait son entaille avec une rapidité stupéfiante. Elle releva les yeux vers Wilfried, qui lui sourit. Elle répondit à son sourire d’un geste automatique. Oui, elle était en confiance. Peut-être qu’avec lui, elle survivrait un peu plus longtemps que seule dans les rues.
* * *
Les pirates avaient attaqué le village à l’aube. Cruelle ironie du sort, Wilfried était parti quelques heures avant, laissant Merida seule dans le village au bord de la côte. En tant que vampire, il se devait de fuir le soleil, et était donc allé se cacher dans une grotte sombre au fond des bois, à côté des habitations. Merida, elle, était restée au village pour refaire rapidement des provisions, acheter de quoi manger, changer ses habits aussi. Voyager avec un vampire, c’est chouette, mais son rythme de vie n’est pas le même. Parfois, elle devait dormir un peu, et manger aussi. Et les pirates étaient arrivés aux premières lueurs de l’aube. Certains, dans le village, avaient pu fuir jusqu’à la forêt, pendant que les hommes tiraient leurs armes au clair, vite rejoints par la jeune noble, qui semblait manier avec aisance une longue épée trouvée au-dessus de la cheminée de l’auberge. Seule, elle avait tué de nombreux pirates, avant de finalement se prendre une flèche qui l’avait envoyée en arrière. Depuis ce moment, elle était au sol, affaiblie par la blessure ouverte qui laissait s’échapper son sang, semblant ne pas d’apercevoir qu’autour d’elle le village tombait sous la lame des pirates. Puis vint le crépuscule. Et alors que les pirates rassemblaient autour de leur feu de camp les femmes survivantes pour s’amuser un peu, l’un d’eux s’approcha d’elle pour poser sa main sur sa gorge. Il ouvrit la bouche pour crier qu’elle était vivante, et soudainement, sa tête tranchée roula au sol. Le pirate mort s’affala au sol avec un bruit sourd pendant que Wilfried se penchait vers Merida.
« Ca va aller, murmura-t-il avec douceur. Je vais m’occuper de toi, comme je te l’ai promis il y a six ans. »
Il la souleva avec douceur, et fila vers la forêt. Ils entendirent vaguement les cris des pirates derrière, qui découvraient leur camarade décapité et qui cherchaient le coupable dans le village. Avec beaucoup de prudence, Wilfried déposa Merida sur le sol et lui caressa la joue. Deux crocs jaillirent entre ses dents, faisant tressaillir l’humaine.
« Qui es-tu ? Elle toussa faiblement. Es-tu la mort ? »
Wilfried sourit doucement. La douleur faisait complètement perdre les pédales à Merida, à tel point qu’elle n’arrivait même pas à reconnaître le vampire avec lequel elle voyageait depuis six ans. Il en fallait plus pour vexer ledit vampire, qui prit son ton le plus rassurant pour lui répondre.
« Je le suis. » « Mais tu es juste un homme … » « Non. »
Imprécise, elle leva la main vers le visage de Wilfried pour lui toucher la joue, qui était froide comme la mort. Cela suffit à la convaincre que c’était bien la faucheuse, et qu’elle allait mourir ici. Sans s’être vengée de ses parents. Elle laissa tomber le bas et regarda le vampire dans les yeux avec acceptation.
« Je te combattrais maintenant si je le pouvais. » « Je sais, répondit-il avec un léger rire. C’est bien. »
Le silence retomba. Merida était toujours là, à se vider de son sang, attendant que la mort la prenne par la main pour l’emmener avec elle. Auprès de Dieu, du Diable, ou dans quelque royaume que ce fut. Au bout de quelques instants, sa voix hésitante brisa le silence.
« Qu’est-ce que tu attends ? Tue-moi. » « Voudrais-tu devenir une amie de la mort ? Wilfried sourit. Voyager avec moi à travers le monde, dans les ténèbres de la nuit ? »
Avec un temps de retard, Merida fronça doucement les sourcils. Elle ne comprenait pas. Elle avait perdu trop de sang, seule son obstination résolue l’empêchait de quitter ce monde sans avoir obtenu des réponses. Après tout, ne regardait-elle pas la mort dans les yeux ?
« Qu’est-ce que tu peux me donner ? » « La vie. »
La vie … Le regard de la noble s’anima légèrement. Le vampire prit cela comme un assentiment, ce que c’était, de toute façon. Après avoir caressé une dernière fois la joue de l’humaine, il se pencha vers elle, crocs en avant, et elle sentit une grande douleur la traverser. La vie …
* * *
La lune éclairait le manoir Prewett. On était en plein hiver, pour la cérémonie que les mortels aiment célébrer, et qu’ils ont nommée Noël. Appuyée contre un pan de mur, Merida regardait la bâtisse où elle avait vécu les dix-huit premières années de sa vie. Aujourd’hui était venue l’heure de sa vengeance. Elle avait passé de nombreuses années à s’adapter à son nouveau statut de vampire avec Wilfried, qui lui avait donné de nombreux conseils avant de la laisser partir. Ne touche à rien qui ait l’aura de l’argent où tu te brûleras, empêche-les d’utiliser le feu où tu mourras, arrange-toi pour être invitée à entrer car un vampire ne peut rentrer dans une maison sans invitation. Et donc, arrange-toi aussi pour qu’on ne retire pas cette invitation où tu seras éjectée de la maison sans pouvoir rien faire. Elle savait que ses parents aimaient inviter ce qu’ils nommaient des inférieurs pour les rabaisser au cours du repas, et lesdits inférieurs acceptaient pour l’argent qu’ils en récoltaient. Ce soir, l’inférieure née-moldue, ce serait elle. Finalement, elle se décolla du mur et fut devant la porte en un clin d’œil, pour taper dessus afin qu’on lui ouvre. Ce fut un elfe de maison qui le fit, la détaillant rapidement.
« Entrez, fit-il de sa voix fluette, les maîtres vous attendent. »
Bien, l’autorisation d’entrer, c’est fait. Elle pénétra dans le salon, lissant sa robe, et jeta un œil dans le miroir, amusée de constater qu’elle s’y reflétait parfaitement. L’elfe la guida jusqu’au salon, où les convives tournèrent la tête en la voyant entrer. Ils étaient tous présents, sauf Hadrien. Sa charmante sœur lui avait même facilité le travail en amenant ses marmots braillards avec elle. Un drôle de silence tomba sur la tablée, gênée devant l’apparition de celle qu’ils pensaient être une née-moldue, et qui ressemblait étrangement à feu leur fille Merida. La jeune vampire esquissa un sourire aristocratique, et se pencha avec élégance, comme on le lui avait appris de son vivant.
« Père, mère, dit-elle de sa voix chantante, je suis revenue. »
D’un bond, son père se leva en jurant, baguette au poing. Mais Merida avait bougé avec vitesse, subtilisant leurs baguettes aux membres de sa famille, pour jouer négligemment avec celle de sa mère, un léger sourire ironique dansant sur son visage angélique.
« Allons, allons, les sermonna-t-elle avec un air boudeur, vous n’allez tout le même pas attaquer votre propre fille, non ? »
Ce fut au tour de sa mère de se lever, avec l’air autoritaire et hautain qui la caractérisait si bien. Elle se tint droite et fière, regardant sa fille dans les yeux, ne tiquant même pas sur le fait que cette dernière devrait normalement être plus âgée.
« Merida est morte, clama-t-elle. Morte ! » « C’est exact, mère, sourit la vampire avec un air dangereux, et maintenant, c’est à votre tour de mourir ! »
Deux crocs jaillirent de la dentition de Merida, faisant hurler de peur sa plus jeune sœur qui avait maintenant à peu près son âge. D’un bond, la vampire fut sur eux, et elle envoya la table valser d’un simple revers de main. La première à mourir fut une de ses sœurs, à qui elle trancha la gorge sans sourciller. Les autres suivirent. En quelques secondes, Merida avait tué toute sa fratrie, et avait égorgé son père d’une seule baffe. Il ne restait plus que sa mère, et elle. D’un revers de main, elle envoya voler au loin le couteau en argent que tenait sa mère, et elle la plaqua sans douceur contre un mur. La dernière représentante humaine des Prewett ne cilla pas sous le regard moqueur de sa fille, et leva un peu plus les sourcils pour lui montrer qu’elle ne la craignait pas, ce qui eut pour conséquence de faire sourire Merida.
« Je me suis toujours demandé quelque chose, mère. Les doigts de Merida remontèrent jusqu’à la poitrine de sa mère, et se posèrent sur son sein. Avez-vous réellement un cœur ? »
Sans laisser à sa mère le temps de répliquer, elle enfonça profondément ses doigts dans le corps de sa mère, resserrant ses doigts sur son cœur pour le sortir de sa poitrine. La femme hoqueta, et un dernier soupir exhala de ses lèvres froides. Avec curiosité, Merida observa le cœur de sa mère, et fit la moue. La morte s’écroula au sol dans une fontaine de sang qui éclaboussa le bas de la jupe de la vampire. Celle-ci haussa les épaules, et tourna les yeux vers le feu qui ravageait le salon, provoqué par la chute de la table dans la cheminée.
« Finalement, Marnie Prewett avait vraiment un cœur, chantonna-t-elle d’un ton moqueur, dommage qu’il n’ait jamais servi. »
D’un geste nonchalant, elle envoya le cœur fumant dans les flammes et quitta la maison. Elle ne se retourna que lorsqu’elle atteignit la colline où Wilfried l’attendait sans rien dire. La maison flambait, son enfance aussi, et cela lui provoquait une vive satisfaction. Wilfried l’étreignit et posa sa tête sur l’épaule de son infante pour regarder les dégâts, toujours avec l’indifférence qui le caractérisait.
« Joli, fit-il d’un ton appréciateur. Un peu trop flamboyant, par contre. Ce doit être le feu de la jeunesse, ça. »
Les deux vampires sourirent, et au bout de quelques instants, ils quittèrent les lieux sans se retourner. Elle avait accompli sa vengeance. Maintenant, elle avait l’éternité devant elle …
* * *
La chaleur était écrasante, et même en tant que vampire, Merida la sentait peser sur ses épaules comme une chape de plomb extrêmement lourde. Mais qu’importe. Elle était à Alexandrie ! La nuit dernière, ils avaient visité les pyramides, dont celle de Gizeh. C’était réellement magnifique. Elle avait même pu visiter les jardins suspendus de Babylone et en était ressortie les yeux brillants, un sourire d’enfant aux lèvres. Et rebelote pour aujourd’hui. Elle était à Alexandrie ! Dans la grande bibliothèque ! Ils n’avaient pas eu de mal à entrer. Un coup de charme vampirique, et c’était dans la poche. Emerveillée, elle marchait entre les rayonnages, touchant du bout des doigts tous les manuscrits anciens. Puis elle se tourna vers Wilfried, qui la suivait en levant les yeux pour jauger la hauteur des étagères.
« Tu te rends compte ? Tout ce savoir, en un seul lieu ! » « Personnellement, je trouve ça malavisé. » « Pourquoi ? » « Cette bâtisse a déjà été détruite deux fois. Les moldus n’apprendront donc jamais ? Un jour viendra un seigneur qui jugera tout ce savoir comme hérétique et qui y foutra le feu. Je te parie un bain de soleil sur ça. »
Troublée, elle lui envoya un coup d’œil, qu’il ne releva même pas, trop occupé à tapoter du bout du doigt les étagères de bois de la bibliothèque. Il testait leur solidité aux flammes ! Elle se détourna, perturbée. Comptait-il y mettre le feu ? Non, il savait trop quel amour elle portait à cet endroit. Déjà, humaine, elle bassinait ses parents et qui voulait l’entendre avec la bibliothèque d’Alexandrie, et depuis qu’ils voyageaient ensemble, depuis maintenant deux siècles, Wilfried avait eu le temps de comprendre que son souhait le plus cher était de visiter la bibliothèque, ce qu’ils faisaient maintenant par ailleurs. Merida ne se doutait pas qu’ils n’étaient qu’à quelques mois de la destruction de la très célèbre bibliothèque. Au hasard, elle attrapa un parchemin qu’elle déroula soigneusement, se plongeant dans la lecture d’un traité de réflexion de la théologie moderne, écrite par un philosophe grec il y a près de mille ans. Wilfried passa derrière elle, jetant un coup d’œil au parchemin.
« C’est écrit en grec ancien. » « Hmmmm. » « Tu sais lire le grec ancien, toi ? » « Hmmmm. »
Avec un sourire, il l’attrapa par la taille pour poser un baiser dans son cou, et aller fureter ailleurs, mais surtout surveiller la course du soleil. Parce que Merida, plongée dans ses bouquins, ne remarquerait même pas les premières lueurs de l’aube, et mourrait carbonisée dans cette bibliothèque qu’elle aimait tant. Cependant, son infante le rejoignit rapidement, après avoir rangé avec d’infinies précautions le vieux manuscrit sur son étagère. Elle s’assit à côté de lui, songeuse. Wilfried lui laissa une minute de silence avant de sourire d’un air mystérieux.
« Eh bien ? » « Tu crois vraiment que cet endroit va brûler ? » « Oui. »
Troublée, elle leva les yeux vers lui, lui sommant du regard de s’expliquer. Il laissa à nouveau passer quelques secondes, fixant le ciel étoilé de ses yeux verts.
« On est en plein dans les conquêtes arabes. Tout doucement, les musulmans remontent jusqu’à l’Egypte. Ils ont déjà complètement envahi les provinces environnantes, et l’Egypte est en plein conflit interne, ils ne mettront donc pas longtemps à atteindre Alexandrie. Tu as bien vu comment sont les arabes dans les endroits qu’on a traversés, non ? Ils ne seront pas longs à juger cet endroit comme hérétique et y mettre le feu pour appliquer leurs propres dogmes. »
Merida tourna les yeux vers la ville endormie. C’était la première fois qu’elle l’entendait raisonner comme ça. Au fil des siècles, elle s’était faite à l’idée que Wilfried en savait bien plus qu’elle sur les rouages du monde, en raison de sa vieillesse. Elle n’avait jamais fait attention au fait qu’il notait consciencieusement le moindre détail. Mais effectivement, maintenant qu’il lui disait ça, elle avait l’impression d’ouvrir les yeux à son tour. La bibliothèque d’Alexandrie allait brûler. Ce lieu de recherches et de savoir qu’elle voulait visiter depuis deux siècles allait finir par brûler sous les flammes de l’obscurantisme islamique. Wilfried la poussa doucement de l’épaule pour la sortir de sa morosité, et esquissa un sourire amusé.
« T’inquiètes, on agira pendant l’incendie, pour sauver le plus de paperasse. » « On ne peut vivre qu’en pleine nuit, ce sera trop tard alors. » « Encore une erreur, jeune fille ! A ton avis, qu’est-ce qui marque le plus les esprits ? Une bibliothèque qui brûle en plein jour sous le soleil d’Egypte ou une bibliothèque qui brûle en pleine nuit et qui éclaire la ville comme une seconde tour de Pharos ? »
Merida cilla, et un nouveau sourire enfantin s’étira sur ses lèvres, faisant rire Wilfried, toujours amusé de voir sa compagne s’émerveiller comme une gamine devant des idées pourtant toutes simples pour lui. Dans un excès de bonne humeur, elle se blottit dans ses bras, et il la serra doucement. Ils restèrent quelques heures comme ça, et au bout d’un moment, Wilfried reprit la parole.
« Je te propose quelque chose. On mange un peu, puis on va visiter le phare, et le tombeau d’Alexandre le Grand. Partante ? » « Carrément ! »
Ils se jetèrent dans le vide, et atterrirent au sol sans un bruit. La nuit était à eux, et ils comptaient bien l’exploiter. Cette nuit, deux nouvelles personnes allaient apaiser leur soif et se lèveraient le lendemain en ayant tout oublié, et quand les musulmans viendraient, la bibliothèque serait vide …
* * *
Les yeux dans le vague, Merida attendait. Elle savait que le moment était venu. Depuis quelques temps, Wilfried était changeant. Il ne parlait plus, il fixait la lune avec mélancolie, il se perdait dans la contemplation des chandelles allumées. Et bientôt, dans peu de temps, il viendrait lui annoncer qu’il renonçait à son immortalité pour revoir le soleil. Il allait la laisser seule, mais elle s’y attendait depuis longtemps. Aussi, quand il parut devant elle, elle leva les yeux, ayant calmement accepté le fait qu’il voulait partir. Elle ne tenterait pas de le retenir, et il le savait aussi bien qu’elle. Il s’assit, tapotant la table du bout des doigts, la regardant droit dans les yeux.
« Alors tu t’en vas. » « Oui. »
Ils se regardèrent droit dans les yeux, sérieux comme deux vampires âgés, ce qu’ils étaient désormais. Merida poussa un profond soupir avant de reprendre la parole.
« Dommage, on s’amusait bien. Tu te rends compte ? On a sauvé les livres de la bibliothèque d’Alexandrie. On a parlé avec Charlemagne, et Guillaume le Conquérant. On a rencontré Aliénor d’Aquitaine et Richard Cœur de Lion. On a devisé avec Saladin. On a même pu parler à Jeanne d’Arc ! On a vraiment fait des choses formidables, toi et moi. » « Tu n’as plus besoin de moi, Merida. Cela fait longtemps que tu sais t’immiscer où les choses se passent. Un jour, tu seras même au premier plan, j’en suis sûr. Je t’ai appris tout ce que je savais pour que ce savoir ne se perde pas. »
Il lui sourit, et elle lui répondit avec douceur. Alors qu’il se levait, la main de l’infante fusa pour lui attraper le poignet. Il baissa les yeux vers elle et les fronça pour lui ordonner de la lâcher. Mais il la connaissait bien. Quand sa petite noble avait une idée derrière la tête, elle ne cesserait pas de le harceler pour qu’il réponde, quitte à le poursuivre sous le soleil, ce qu’il refusait catégoriquement qu’elle fasse.
« Parle-moi de toi. Tu connais toute ma vie, je ne connais rien de la tienne. Maintenant que tu pars, je veux connaître l’homme avec qui j’ai passé un millénaire de ma vie. »
Avec un soupir, il se rassit, et elle lui lâcha le poignet pour se pencher avidement, comme à chacune des leçons qu’il lui prodiguait.
« Je suis né pendant la période que l’on nomme la naissance du monde. J’étais un chaman, j’avais trouvé mon animal-totem, le tigre à dent de sabre, et je vivais dans une des trois tribus les plus puissantes du moment, celle de l’Ours des Cavernes. Et un jour, j’ai été transformé par un vampire alors que je méditais. Il était impressionné par mon savoir et me voulait à ses côtés. Oh certes, il m’a permis de vivre des millénaires et de te rencontrer, mais il m’a privé des grandes plaines, l’endroit où tous convergent quand l’esprit de la terre les rappelle à eux. Depuis ma transformation, j’ai erré, j’ai appris. J’ai vu la naissance de l’écriture, les religions, et le fameux Jésus-Christ au nom duquel on extermine. Il n’était pas si imposant que ça, et même pas barbu. Il n’a jamais multiplié les pains ou changé l’eau en vin. Ni même ressuscité, d’ailleurs. »
Wilfried remonta sa manche pour lui montrer son poigne, sur lequel s’étalait un tatouage stylisé et très ancien d’une tête d’ours, avec des points et des traits qui semblaient représenter une écriture. Impressionnée, Merida fixa le tatouage, se sentant d’un coup infiniment petite, infiniment jeune, comparé à son créateur. Du bout des doigts, il lui montra les symboles, les déchiffrant pour elle au fur et à mesure.
« Ca, ça veut dire que j’ai choisi la voix des chamans, ça, que j’ai rencontré mon animal-totem et qu’il m’a jugé digne de lui, ce trait-là, c’est pour fêter ma réussite pour le rite de passage dans le monde des esprits, ce point-là montre que je savais aider les femmes à accoucher au sein de la tribu ou en-dehors, celui-là que les anciens ont fait appel à moi pour rejoindre les grandes plaines sans souffrance, celui-là que j'ai sauvé mon clan d'une épidémie ... »
Ouvrant grand les yeux, Merida le laissa parler, lui expliquer une vie qui remontait au Neandertal. Il était si vieux que ça ?! Il datait d’avant l’invention de l’écriture, de la roue, et peut-être même de l’agriculture ! Elle le considérait maintenant avec un respect tout neuf, teinté de crainte. Il était si vieux … Normal qu’il veuille mettre fin à ses jours, au bout de tant de temps, il voulait retrouver les grandes plaines de ses ancêtres ! La jeune vampire imprima mentalement le tatouage dans sa tête, n’omettant pas le moindre détail, se promettant de le redessiner pour rendre hommage à son créateur. Terminant de parler, Wilfried ôta son collier et le regarda avec énormément de mélancolie.
« Regarde. Ca, c’est la pointe d’une dent de tigre à dent de sabre. Leurs dents faisaient vingt centimètres, pour les plus petits. Et ça, c’est le bout ébréché d’une griffe d’ours des cavernes. Mon totem, et mon clan. »
Il resserra ses doigts autour du collier, et d’un geste réfléchi, il le passa au cou de Merida, qui cilla, surprise.
« Non, arrête, tu en auras certainement besoin pour passer dans les grandes plaines. » « Non. La tradition veut qu’un parent l’offre à son enfant quand il sait son heure venue. L’enfant doit alors ôter le totem du parent pour y mettre le sien. Et mon enfant, c’est toi. » « Wilfried, je … » « Père, frère, fils. Mon enfant, c’est toi. »
Avec émotion, il la serra dans ses bras, et elle répondit avec force. Elle ne pleurerait pas. Elle resterait digne de lui, digne de tout ce qu’il lui avait appris.
« Maintenant, tu dois te débrouiller seule. » « Compte sur moi. »
Il la lâcha, sourit, et caressa sa joue du bout des doigts. Puis il se leva, et quitta la pièce. Merida resta seule, bouleversée, et elle resserra ses doigts fins autour du pendentif de son créateur. Elle savait une chose, jamais elle n’ôterait de son cou le totem du parent, même si elle venait à trouver le sien.
* * *
Le bar était sombre, l’ambiance miteuse, la clientèle de mauvais aloi. Quand elle y était entrée, quelqu’un s’était permis de la siffler. A peine quelques secondes plus tard, il se retrouvait plaqué contre un mur, à quelques millimètres des crocs d’un vampire. Et plus personne n’avait essayé de l’aborder. Maintenant, Merida était assise contre un mur, dans l’ombre, et elle tapotait négligemment des doigts sur la table en attendant que vienne la personne qui voulait lui parler. Un mangemort. Depuis un moment déjà, les mangemorts faisaient régner la terreur partout où ils se rendaient, et leur chef, le mystérieux Lord Voldemort, avait une sinistre réputation d’homme meurtrier et sadique. Ca n’impressionnait pas Merida. Quand on a pu parler à des hommes tels que Napoléon ou Hitler, on n’est plus tellement impressionné par un arriviste prétendant être le Seigneur des Ténèbres. Le mangemort finit par venir vers elle, et s’assit, lui faisant un sourire pour la mettre en confiance. Raté. Elle n’avait pas besoin d’être en confiance, elle se savait bien supérieure à lui, et à toute cette vermine sorcière qui grouillait dans ce lieu tel un tas de cafards.
« Bonjour, mademoiselle. Comment allez-vous ? » « Venons-en aux faits, voulez-vous ? Je ne me suis pas déplacée dans ce trou à rat pour m’entendre dire des banalités. »
Le sorcier sembla un peu surpris, et légèrement agacé. Elle le comprenait. Ca ne devait certainement pas l’enchanter d’avoir à traiter avec une créature magique, tout comme ça n’enchantait pas Merida de perdre son temps avec un sorcier aussi méprisable que lui. Il remua sur son siège, et elle sentit la tension grimper. Apparemment, les gens autour savaient qui il était, tandis qu’elle, non, parce que ça ne l’intéressait pas. Une grosse tête de ce mouvement de fascistes peut-être ?
« Vous avez raison, venons-en aux faits. Il sourit d’un air détendu. Arrêtez-moi si je me trompe, mais vous savez certainement que les vampires ne sont pas acceptés parmi les sorciers. L’homme pour qui je travaille est un homme généreux. Il sait récompenser les gens qui se rallient à sa cause. » « Ne te moque pas de moi, morveux. »
D’un seul coup la conversation se glaça. Les gens tournèrent les yeux vers eux, tandis que le mangemort se figeait lentement. Se faire insulter de morveux par une femme, alors qu’il avait presque la cinquantaine ! Cependant il se contrôla, n’oubliant pas que cette femme était une vampire, non, un maître vampire, honorée en tant que tel par le roi de sa race lui-même. Il valait mieux ne pas trop la vexer s’il ne voulait pas y perdre bêtement sa vie. Au prix d’un violent effort, il se détendit et se calme un peu. Ce qui n’était pas le cas de Merida.
« Tu diras à ton maître que je ne suis pas son laquais. Je me fiche bien de ne pas être acceptée dans le monde des sorciers, et je ne vais pas m’abaisser à obéir servilement comme un chien pour quelque chose qui ne m’intéresse guère. Tout ça, ce sont des fantaisies de sorciers, et quoi qu’il se passe les vampires ne seront pas plus acceptés par ta communauté, que ton maître gagne ou perde cette guerre qu’il a lancée lui-même. »
Sur ces mots, elle se releva pour prendre congé et aller voir ailleurs si elle ne pouvait pas trouver nourriture plus saine. Perdant le contrôle, le sorcier se releva, baguette au poing. Merida le désarma d’un revers de main, grimaçant quand l’argent de la décoration de baguette entra en contact avec sa peau. Voilà. Il avait réussi à la mettre en colère. Elle l’attrapa et le colla contre une colonne de bois avec une telle violence que cette dernière se fendilla. Deux crocs pointus jaillirent de ses dents, et avec un grondement menaçant, elle s’approcha très près du sorcier mangemort.
« Ecoute-moi attentivement, gamin, je ne suis pas une gentille petite fille qu’on peut impressionner un peu en levant la voix. J’ai mille cinq cent ans, je suis un maître vampire, j’ai conversé avec les plus grandes personnalités que le monde ait connu, ce n’est pas pour m’écraser devant un fasciste dont la seule ambition est d’emmerder son monde. J'espère que ta mort sera un message convaincant. »
Le sorcier immobile ouvrait de grands yeux. Il avait peur, ça se sentait, ça lui plaisait beaucoup. Elle détestait les sorciers, de toute son âme. Ils ne l’avaient pas accepté parce qu’elle était cracmol, maintenant parce qu’elle est vampire … Créatures pitoyables. D’un geste vif, elle resserra ses doigts autour de la gorge du mangemort, le tuant sur le coup. Elle le lâcha, le laissant s’écrouler à terre, et se tourna vers l’assemblée. Les sorciers présents la fixaient avec peur et respect, exactement ce qu’elle voulait. Elle leva la tête pour les toiser avec mépris, et en un coup de vent, elle quitta les lieux. La compagnie des sorciers l'insupportait.
* * *
« Il paraît qu’une cohorte de vampires a rejoint le Seigneur des Ténèbres ! »
Merida leva la tête et plissa les sourcils. Assise à la table d’un bar de vampires quelque part dans les souterrains, elle écoutait les rumeurs, comme elle avait appris à le faire il y a si longtemps. Du bout des doigts, elle jouait avec le pendentif de Wilfried, toujours autour de son cou. Elle fit tourner son verre, se demandant si c’était réellement du sang à l’intérieur, et finit par le boire pour tourner la tête vers les deux vampires qui papotaient à voix basse. Des vampires rejoignaient ce Voldemort en masse, alors ? Quels idiots. Elle préférait encore les entendre tous radoter sur le fait qu’un maître vampire avait tué un mangemort, évènement qui s’était produit il y a deux ans et dont elle était à l’origine.
« Ah bon, qui ça ? » « Selon les rumeurs, le maître vampire Arren serait parti le rejoindre, en compagnie d’une dizaine des nôtres. Je me demande si je ne vais pas les suivre. »
L’autre vampire ne dit rien. Il semblait se le demander aussi. Merida leva les sourcils et retourna à son verre, cependant son geste n’avait pas échappé aux vampires. L’un d’eux la héla donc sans vraiment prendre de pincettes, ignorant vraisemblablement à qui il parlait.
« Et toi, tu en penses quoi ? »
Le barman ouvrit de grands yeux et partit prudemment nettoyer ses verres ailleurs. Merida se tourna vers les deux vampires et leva légèrement les sourcils. Avec un temps de retard, ils comprirent qu’ils s’adressaient à un maître vampire, plus précisément à celle qui avait tué un mangemort qui tentait de l’enrôler. Elle croisa les jambes dans un mouvement aristocratique, cessant de titiller son collier. Ils allaient s’excuser de ce ton familier utilisé pour lui parler, mais elle en passa outre d’un revers de main négligent.
« Je trouve que c’est une idée stupide. »
Les deux jeunes vampires se regardèrent d’un air surpris. Visiblement, eux pensaient que le Seigneur des Ténèbres tiendrait parole et qu’il ferait d’eux de véritables citoyens du monde magique. Non mais quels idiots, quel âge avaient-ils, six ans d’existence vampirique ?
« Pourtant, le maître Arren … » « Est un imbécile prêt à n’importe quoi pour prendre du pouvoir. Il ne peut pas détrôner le roi, alors il cherche à devenir le sauveteur de sa race en pensant naïvement qu’il peut l’intégrer aux sorciers, alors que depuis l’aube des temps ils ne veulent pas de nous. Arren devrait apprendre à rester à sa place au lieu de prendre des initiatives néfastes pour notre race. »
Les vampires eurent l’air troublés. Un court instant, elle fut transportée dans le passé, quand elle regardait Wilfried avec stupeur quand ce dernier lui annonçait que la bibliothèque d’Alexandrie allait brûler. Avait-elle vraiment l’air aussi naïve qu’eux ? Par Merlin, elle espérait réellement que non. Heureusement que la présence de son créateur l’avait faite mûrir et qu’il l’avait empêchée de devenir une vampire stupide qui se contente de suivre les plus puissants, comme tous les autres. Grâce à lui, elle était devenue un maître vampire, prenant d’ailleurs la place de son créateur et tuant sans sourciller ceux ne l’en jugeant pas digne et tentant de la lui rafler.
« Vous pensez vraiment que ça va mal finir ? » « Evidemment. Ce sorcier stupide ne fait pas le poids contre Dumbledore, la preuve, il ne l’affronte pas en face. Il finira par être détruit, que ce soit demain ou dans cent ans. Et à ce moment-là, les sorciers se tourneront vers les créatures magiques pour leur demander des comptes, et les exterminer une bonne fois pour toutes. »
Les deux vampires se regardèrent, et ne purent cacher leur scepticisme aux paroles de leur aînée, qu’ils n’allaient pas formuler à voix haute pour ne pas froisser un supérieur. Cependant cela se comprenait aisément rien qu’en les regardant, raison pour laquelle Merida haussa négligemment les épaules.
« Après, faites ce que vous voulez, et pensez ce que vous voulez. Mais n’oubliez pas que je ne suis pas devenue maître vampire par hasard, mais en me fiant à mon instinct. C’est comme ça que j’ai pu assister aux grands évènements de ce monde. Mon instinct me dit que tout cela finira très mal, et il est hors de question que je me tienne dans les rangs des perdants. »
D’un geste élégant, elle leva son verre et retourna à ses occupations, titillant son collier du bout des doigts. Elle le savait, toute cette histoire allait très mal finir.
Dernière édition par Merida E. Prewett le Sam 30 Mar - 21:32, édité 28 fois
Merida E. Prewett
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ϟ Age du personnage : Euh, beaucoup.
ϟ Idéologie politique : Plutôt Ligue, m'voyez.
ϟ Métier : Reine et représentante des vampires.
ϟ Capacités : Force et vitesse nettement supérieures à la moyenne vampirique. Polyglotte maîtrisant de nombreuses langues mortes. Prépare le thé ancien à la perfection. Stratège hors pair.
ϟ Nationalité : Anglaise pure souche.
ϟ Race : Vampire.
ϟ Credo : Aucune Voie du Diable ne se déroule sous mes pas et aucun carillon de l'Enfer ne résonne à mes oreilles.
Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:16
* * *
La salle était plongée dans la pénombre, en raison des volets de fer tirés devant et derrière les fenêtres. Normal, le plein jour tue les vampires, après tout. Le problème étant, le conseil du roi discutait d’un sujet on ne peut plus sérieux qui ne souffrait d’aucun empêchement, ne fut-ce le jour ou la faim. Cependant, des intrus venaient de pénétrer le conseil. Des loups-garous. Certains vampires les regardaient avec méfiance, d’autres les ignoraient. Merida se contentait de vaquer à ses occupations sans toutefois les ignorer. S’ils étaient là, c’est que le roi l’avait bien voulu. Autour de la table, les créatures magiques se toisaient avec indifférence, jusqu’à ce que le roi des vampires, qui présidait la réunion et qui était quand même chez lui, prenne la parole.
« Il est bien que tout le monde ait pu venir. Comme vous le savez, les sorciers nous ont pris en grippe depuis la chute de Lord Voldemort, nous nous devons de rester unis dans l’adversité. Après tout, nous avons un ennemi commun. »
Merida se retint de soupirer. Chez les vampires, le plus fort devenait le roi quand il tuait le roi en titre. Or, le vampire leur servant de roi était le plus fort de leur race … Mais par Merlin, il n’avait absolument aucune présence, aucun charisme, et ne savait pas s’adresser à une foule ! Les vampires écoutaient poliment, mais quelques loups présents haussèrent les sourcils. Ils s’attendaient à quelque chose de plus percutant que coucou, on est poursuivis, devenons alliés pour battre les méchants sorciers. Un loup s’agita sur son siège, et prit également la parole.
« Je ne pense pas que cette idée de révélation soit une bonne idée, seigneur. Les sorciers pourraient se retourner contre nous aussi. Après tout, vous êtes des morts-vivants et vous buvez le sang des humains, et nous, on est des êtres mi-hommes mi-chiens. »
Les vampires s’agitèrent, n’appréciant pas d’être traités de morts-vivants buveurs de sang. Le roi lui-même fronça les sourcils, se demandant comment sortir de cette impasse. Ce fut Merida qui reprit la parole, sans demander l’avis à personne. Elle est un maître vampire, que diable, pas un laquais qui demande la permission pour parler et qui remercie humblement quand on lui demande son avis.
« Tout dépend de comment on leur présente les choses, chef. »
Les regards convergèrent vers elle, ne la mettant même pas mal à l’aise. Le roi lui donna d’un regard l’autorisation de continuer, autorisation dont elle se serait passée, de toute manière. Quel maniéré, ce roi fantoche.
« C’est sûr que si on leur dit que nous sommes de dangereuses créatures, qu’on se nourrit de leur sang ou qu’on peut les tuer d’une seule baffe, ils vont de suite se retourner contre nous pour se défendre. De plus, les meurtres d’humains par créatures magiques sont faibles, voire inexistants, alors que de tous temps les sorciers ont été obnubilés par leur prétendue supériorité, quitte à s’en prendre aux moldus qu’ils jugent inférieurs. La preuve, au ministère ils ont un service qui s’appelle le service des Oubliators. A quoi ils servent ? A faire oublier aux moldus l’existence des sorciers à chaque fois qu’un sorcier gaffe. Pas un vampire ou un loup-garou, un sorcier. On a au moins ça pour nous. Pendant la guerre, le meurtre de moldus était un sport, mais il s’exerçait essentiellement par les sorciers, mis à part Fenrir Greyback et Arren Walden qui étaient de toute manière de sacrés cas sociaux. »
Vampires et loups hochèrent la tête. Elle n’y avait mis aucun charisme, mais elle parlait franchement mieux que le roi. Ce dernier, sentant sans doute le pouvoir lui échapper en faveur de la seule femme assise à la table, se hâta de reprendre la parole.
« En effet. C’est pour cela que je propose d’envoyer un vampire et un loup-garou parler en notre nom, pour que les mortels apprennent tous en même temps que nous existons. Les sorciers ne pourront pas leur effacer la mémoire à tous, et avec les enregistrements et les bases de données, ils seront de toute manière piégés. »
Les loups-garous se concertèrent du regard. Etant tous égaux en pouvoir, car tous chefs d’une meute différente, ils choisiraient entre eux qui représenterait les loups. Pour les vampires, seul le roi pouvait décider, et sa décision était prise depuis longtemps, même s’il ne l’avait dit à personne, même pas à la personne concernée. Au bout de quelques minutes de concertation, un loup-garou se leva, posant les deux poings sur la table.
« Je suis Oliver Parslow, meneur de la meute Wolf Hunter. Je représenterai les loups-garous pendant la Révélation. »
Le roi des vampires hocha la tête quand il constata qu’aucun loup-garou ne lui déniait ce droit. Puis il fit couler son regard vers les vampires, qui attendaient qu’il prenne la parole. Merida se retint de lever les yeux au ciel. Attendait-il que l’un d’eux prenne les devants, au risque de s’attirer la colère du roi ? En plus il avait choisi depuis longtemps. Le regard du roi des vampires s’attarda sur elle, et ne la lâcha plus. Alors, Merida comprit, et posément, elle se leva, poussant sa chaise, pour poser ses mains à plat sur la table, droite comme la noble qu’elle n’avait jamais cessé d’être.
« Je suis Merida Prewett, maître vampire depuis sept cent ans. Je représenterai les vampires pendant la Révélation. »
Le roi hocha la tête pour marquer son accord, les deux émissaires se regardèrent dans les yeux pendant que les autres recommençaient à parler des points qui devraient être abordés pendant la Révélation. Elle se rassit et les laissa parler, se désintéressant de la conversation. Elle savait déjà ce qu’elle allait dire aux moldus, et pour une fois, sa haine des sorciers lui serait bien utile, vu qu’elle lui servirait à tourner la quasi-totalité de la planète contre ses ennemis de toujours …
* * *
Le roi tapa des poings sur la table, n’émouvant pas une seule seconde la seule femme du conseil royal. Une fois de plus, Merida venait d’entrer en conflit avec le seigneur des vampires. Ce dernier n’aimait pas du tout l’importance que prenait sa subordonnée et faisait tout pour qu’elle cesse de s’impliquer dans la politique. Merida, de son côté, refusait catégoriquement. On lui avait demandé de représenter les vampires, alors elle le faisait. Le roi avait perdu une bonne occasion de prendre de l’importance, parce que s’il avait représenté les vampires, à l’heure actuelle on ne parlerait que de lui, et non pas de mademoiselle Prewett, la charismatique vampire vieille de plus d’un millénaire. L’imbécile qui leur servait de roi n’était qu’un pleutre, et il s’était habitué à ce que les maîtres vampires tiennent leurs rangs par simple confort. Il se heurtait à un vrai problème avec Merida. Elle s’était opposée dès le départ à Arren Walden, le favori du roi, qui affirmait que les vampires devaient aider les mangemorts. En plus de ça, elle avait créé un véritable courant divergent, disant que les vampires devaient laisser les sorciers se débrouiller, courant qui avait été suivi par de nombreux vampires. Et maintenant, elle s’opposait à lui. Une fois de trop.
« Il suffit, Merida ! Tu outrepasses ton rang ! » « Je ne l’outrepasse pas du tout. Vous m’avez ordonné de représenter les vampires dans le monde moldu, c’est ce que je fais, que cela vous plaise ou non. » « Je suis ton roi, tu dois m’obéir ! » « Je n’obéis qu’à mon créateur, et je ne suis pas un laquais qui s’incline quand on lui donne un ordre. Si vous vouliez manipuler à votre aise la politique moldue, il vous fallait nommer un de vos chiens bien dressés, pas un électron libre qui n’a jamais caché suivre son propre chemin. »
Le roi des vampires ouvrit grand les yeux, choqué par l’impertinence de sa subordonnée. Les autres membres du conseil royal se mirent à murmurer, soutenant l’un ou l’autre des deux vampires. Ils sentaient venir l’affrontement. Ils savaient qu’un jour viendrait où Merida s’attaquerait au roi pour avoir les mains libres et faire la politique qu’elle désirait. Elle était devenue trop importante, autant chez les vampires que chez les humains, à tel point que dans les deux races, de nombreuses personnes pensaient que c’était elle qui menait les immortels.
« Tu n’es pas la reine des vampires, Merida ! » « Ah bon, vous pensez ? Pourtant, c’est moi qu’on interroge, c’est moi qu’on filme, et c’est mon nom qu’on prononce dans le monde. Le mien. Pas le vôtre. Les gens ne savent pas qui vous êtes, certains vampires pensent que c’est moi la reine. Vous êtes le roi ? Alors prouvez-le, et cessez de piailler comme ça, ça commence à m’énerver. »
Le roi des vampires hurla. Puis il bondit sur elle. Souplement, Merida l’évita, et les deux anciens se toisèrent, sortant leurs crocs. Merida savait bien que toute la technique d’attaque du roi reposait sur la fourberie. Avant, il avait Arren, son bras droit, qui attaquait ceux qui défiaient le roi. A deux contre un, le défiant mourait forcément. Mais Arren n’était plus là, et tout le monde savait que, parmi la centaine de vampires présents, elle était indéniablement la plus puissante d’entre tous, mais surtout la plus indispensable, vu qu’elle seule avait su conquérir le cœur et l’attention des moldus pour les persuader de se tourner contre les sorciers. Le roi repassa à l’attaque, Merida l’esquiva à nouveau, attrapant le poignet du vampire pour le tirer d’un coup sec. Dans un craquement lugubre, elle lui cassa le bras, ce qui ne gêna pas son aîné. Le combat reprit, violent, sans la moindre pause. Les coups s’enchaînaient, et Merida avait clairement l’avantage. Après tout, elle passé douze ans à apprendre l’art de l’escrime pour satisfaire ses parents, et les mille ans suivants à se battre contre son créateur pendant leurs entraînements, et ce dernier, né durant le Neandertal, était autrement plus coriace que le roi en titre. Cependant vint un évènement que Merida n’avait pas prévu. Un autre vampire se joignit au combat, et si elle résista avec bravoure, elle ne put faire face à deux vampires plus âgés qu’elle, et fut vite mise à genoux.
« Oscar, sale lâche, fils de pute ! »
Le vampire ricana et resserra sa prise. Le roi se redressa, ses blessures se refermant petit à petit. Puis il fit face à Merida, dont les yeux lançaient des éclairs.
« Tu n’es pas la reine des vampires, Merida. »
Ses crocs surgirent. Et d’un coup, la pression qu’Oscar exerçait sur elle disparut. Merida en profita instantanément, et bondit sur le roi pour le plaquer contre un bouclier d’argent. Il hurla de douleur. C’était de sa faute, ce crétin aimait l’argent, il en avait fait installer partout, bien qu’il sache que l’argent était mortel pour les vampires. D’un geste vif, la main de la vampire fusa, s’enfonça dans la cage thoracique du roi, et en ressortit en tenant quelque chose. Un cœur. Avec un regard d’effroi, le roi des vampires la regarda, et il implosa littéralement, répandant ses viscères partout dans la pièce et sur les vampires présents. Quand elle se tourna, ils reculèrent tous, à l’exception d’une seule, qui venait juste de tuer Oscar et qui se redressait d’un air satisfait. Le roi est mort, vive la reine. D’un geste négligent, elle jeta le cœur contre un bouclier d’argent, où il se consuma dans une volute de fumée.
« A partir d’aujourd’hui, je suis la nouvelle reine des vampires. Faites circuler l’information parmi les nôtres. Le roi est mort, Merida Prewett est la nouvelle reine. Et quiconque s’opposera à moi comme il l’a fait mourra de la même manière. »
Les vampires ne dirent rien. Et en quelques secondes, ils disparurent tous pour répandre la nouvelle, sauf la vampire qui l’avait aidée, et qu’elle retenait ici par la force de son regard. Quand tous furent partis, Merida reprit la parole d’un ton toujours aussi calme.
« Tu es Odessa Rivendell. Je me rappelle de toi, tu es la vampire d’Alexandrie. » « Oui, votre majesté. »
Elle ne s’inclina pas, et étrangement, cela plut à Merida. D’un mouvement de la tête, elle montra les restes fumants de l’ancien maître vampire qui avait tenté de s’opposer à son coup d’Etat.
« Pourquoi as-tu fait ça ? » « Parce que vous avez raison depuis le début. Vous aviez dit que les vampires ne devaient pas s’occuper des affaires des sorciers, et que ça finirait par nous retomber dessus. C’est ce qu’il s’est passé. »
Merida hocha la tête, presque avec indifférence. Cette vampire, Odessa, avait été la seule à intervenir lorsqu’Oscar avait tenté de l’arrêter. Elle avait sauté à la gorge du maître vampire, sachant pertinemment que ce dernier avait mille ans de plus qu’elle au bas mot. Et en plus de ça, elle avait gagné. Tant de loyauté aveugle plaisait à Merida, même si elle ne ferait pas la bêtise de la laisser trop s’approcher d’elle, histoire de ne pas se retrouver avec un peu de bois dans le cœur un de ces quatre. Avoir confiance, mais vérifier, c’est ce que lui répétait toujours Wilfried avec un sourire énigmatique, comme s’il avait toujours su que son infante deviendrait reine. Odessa était une véritable énigme. Au bout d’un moment, Merida tourna la tête vers la fenêtre.
« Le jour va bientôt se lever. Retrouvons-nous demain soir, chez moi, quand la lune se lèvera. »
Odessa hocha la tête, ne faisant pas le moindre commentaire. Bien, cette petite lui plaisait beaucoup. Elle savait quand il fallait parler, et quand il fallait se taire. Mais surtout, quand il fallait rester. Quand Merida reprit la parole, la vampire n’avait pas bougé, comme si elle savait que sa reine n’avait pas fini.
« Vois-tu, Odessa, je ne demande jamais d’aide à personne. Quand on demande de l’aide, on devient redevable, et il faut rembourser cette dette. Et toi, tu m’as aidée, alors que je ne t’avais rien demandé. Peut-on considérer que j’ai une dette envers toi, alors que je n’en ai pas demandé ? »
La jeune vampire ne répondit toujours pas, prouvant à Merida qu’elle savait vraiment quand est-ce qu’elle pouvait parler sans crainte. Parce que si elle disait oui, elle mourrait, mais si elle disait non, elle perdrait. Alors elle se taisait, laissant la reine décider d’elle-même.
« Je ne pense pas avoir de dette envers toi. Cependant, si tu n’avais pas agi, ces deux lâches m’auraient tué. Cet acte m’a sauvé la vie. Et, vois-tu, si je ne m’estime nullement endettée envers toi, je ne suis pas ingrate envers les gens m’étant loyaux. »
Enfin, Odessa inclina la tête avec déférence. Elle avait compris. Elle venait de gagner quelque chose d’inestimable, et l’ordre de la reine, celui de se retrouver le lendemain au lever de la lune, tenait toujours. Après cette marque de déférence, Odessa disparut, laissant la nouvelle reine seule dans le manoir sanglant de l’ancien roi. Enfin seule, Merida sourit. Une nouvelle ère commençait pour les vampires.
* * *
Merida faisait les cent pas dans sa salle aux trésors, hors d’elle. Ici, au moins, elle était sûre de ne rien casser sous le coup de la colère, parce qu’elle tenait à tous les objets de la pièce. Les baguettes de sa famille, ironiquement exposées dans une vitrine. Un dessin plus vrai que nature du tatouage de son créateur. De nombreuses choses, récupérées au gré de ses voyages. Quoi, vous vous demandez toujours où est la bibliothèque d’Alexandrie ? Dans le manoir Prewett, bien à l’abri dans un sous-sol aussi profond et renforcé que le bunker antiatomique d’Hitler. Près de la porte, Odessa se tenait droite, attendant que sa reine prenne la parole. En un siècle, Odessa avait su s’imposer auprès des autres. Le fait de l’avoir aidée à atteindre le trône lui avait valu une place de choix parmi les vampires, et quelques années plus tard, une fois que la reine se fut bien assurée qu’elle n’était pas un danger, une place de maître vampire dans le conseil royal. Et finalement, une place de bras droit, qu’elle méritait amplement, vu qu’elle n’hésitait pas à effectuer les travaux pour Merida, parfois même avant que la reine ne la convoque, sans jamais chercher à lui faire de l’ombre. Une vraie perle, en somme. Finalement, Merida arrêta d’arpenter la pièce pour se tourner vers Odessa.
« Selon les derniers rapports que j’ai reçu, une prophétie semble dire qu’un sorcier causera ma perte. »
Le ton de Merida était calme, mais incroyablement dangereux. Odessa ne broncha pas, sachant que cette colère ne lui était pas destinée, mais qu’elle lui tomberait dessus si elle ne mesurait pas ses paroles. Car bien que sa reine mène une politique pacifique pour le bien des siens, dès qu’on la menaçait directement, elle devenait infiniment dangereuse.
« Je connais les histoires de prophétie. Quand on fait tout pour qu’elles ne se réalisent pas, elles se réalisent. Parce que Laïos apprend que son fils le tuera pour épouser sa mère, il tente de le tuer, et la prophétie s’accomplit. Parce que Voldemort apprend qu’un sorcier le défera, il tente de le tuer, le marque comme son égal, et lui donne les moyens de le vaincre. »
Odessa fronça les sourcils, ce qui ne fit pas réagir outre mesure Merida. De toute manière, son bras droit était habituée au fait qu’elle réfléchisse à voix haute, chose qu’elle avait récupéré de chez son créateur. Wilfried parlait beaucoup à voix haute pour mettre les éléments à plat et dénouer l’écheveau des fils du destin, et malheur à celui qui l’interrompait. Merida faisait pareil, et Odessa faisait comme elle quand Wilfried réfléchissait. Elle se taisait et la laissait réfléchir.
« Si j’agis, je cours le risque de voir la prophétie se réaliser. Cependant, vu qu’elle a été énoncée, je cours le risque qu’elle se réalise, même si je ne fais rien. »
Pensive, Merida tourna le regard vers le dessin accroché au mur. Qu’aurait fait son créateur ? Aurait-il tout mis en œuvre pour détruire le sorcier de la prophétie, ou au contraire, aurait-il plutôt laissé les choses couler ? Question idiote. En tant que chaman, Wilfried aurait posément accepté le fait qu’un sorcier le tue, et n’aurait pas une seule seconde tenté de le tuer dès la prise en connaissance de la prophétie. Non, il lui aurait souri d’un air amusé pour faire taire ses doutes, et lui aurait répondu avec justesse qu’il n’allait pas tuer des centaines de vies, juste pour préserver la sienne. Parce que si elle se lançait dans la traque du sorcier, elle allait sans doute en tuer énormément pour trouver le bon, celui de la prophétie, celui qui doit la tuer. Que devait-elle faire, alors ? Finalement, sa décision prise, elle se tourna vers Odessa, qui y vit le signal qu’elle pouvait prendre la parole.
« Quels sont vos ordres, votre majesté ? » « Retrouve ce sorcier. Ne fais pas de carnage autour de toi, le passé nous a montré que c’est comme ça que l’on donne au fameux élu l’envie de se venger. Contente-toi de le retrouver, de savoir qui il est. Si l’occasion t’es donnée de le tuer, alors tue-le, seulement si tu es sûre que c’est bien lui, l’élu de la prophétie. »
Odessa hocha la tête, accusant réception des ordres de sa reine. Merida ne rajouta pas le fait que, si elle réussissait, elle serait généreusement récompensée, comme d’habitude. Ce fait était bien connu de son bras droit, et de tous les vampires d’ailleurs. Quelques secondes plus tard, Odessa avait disparu, laissant la reine seule dans la pièce. Merida s’assit dans un siège et se frotta les tempes. Bon. Elle ne devait pas trop se tracasser avec cette prophétie, elle avait des problèmes autrement plus urgents, comme son imbécile d’infant qui se livrait à un trafic de sang de vampire … La reine soupira. Elle avait vraiment eu un coup de faiblesse quand elle avait accepté de vampiriser ce gosse. Avec un nouveau soupir, Merida se redressa et quitta la pièce. La gestion du monde des vampires reposait sur ses épaules, et elle devait encore réparer les bêtises de l’ancien roi qui avait laissé lâchement couler la politique vampirique. Oh, ce n’était pas très grave, après tout, elle avait toute l’éternité devant elle …
Dernière édition par Merida E. Prewett le Dim 31 Mar - 0:51, édité 5 fois
Abbygail Fitzpatrick
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:22
Bienvenue à toi oooh reine vampirique huhu! Tu mérites une médaille en chocolat, tu es la première inscrite ;)
Bonne chance pour ta fiche et n'hésites pas si tu as la moindre question
ϟ Idéologie politique : S'il y a bien une chose qu'elle avait comprit, c'est qu'elle ne doit jamais dire le fond de sa pensée à la cour. Elle voudrait être pacifiste, ouverte d'esprit. Cependant elle sait que les meurtres et la force sont parfois des mesures nécessaires. Depuis qu'elle est amnésique, elle est une moldue qui n'aime pas les sorciers.
ϟ Métier : Elle était membre de la garde royale irlandaise, mais depuis qu'elle a tout oublié, elle travaille comme détective privée moldue.
ϟ Capacités : Métémorphomage, tireuse d'élite (arme à feu), faire des bulles géantes, retenir sa respiration jusqu'à ce qu'on lui dise oui, pratique les arts martiaux, fait très bien les cookies
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:26
Welcooooooooooooooooooooooooooooooooooome Ravie de te voir sur Cracbadaboum *.* La poupoute et lui offre un tas de cookies. Si tu as la moindre question, le moindre soucis ou que tu as tout simplement que tu ais envie d'un câlin n'hésite pas *.*
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:26
Bienvenue sur le forum miss, j'ai hâte de lire ta fiche
Merida E. Prewett
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ϟ Capacités : Force et vitesse nettement supérieures à la moyenne vampirique. Polyglotte maîtrisant de nombreuses langues mortes. Prépare le thé ancien à la perfection. Stratège hors pair.
ϟ Nationalité : Anglaise pure souche.
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ϟ Credo : Aucune Voie du Diable ne se déroule sous mes pas et aucun carillon de l'Enfer ne résonne à mes oreilles.
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:39
VOUUUUUUUUUUUUI on a Rarity *.* J'ai essayé de trouver le reste de la bande, mais rien du tout ><
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 21:42
Haha Ais' ravie de te revoir dans ce cas xDD
Merida E. Prewett
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 22:03
Purée j'ai réussi à mettre la musique. o/ Merci Xina, je suis une prune.
Wiiii papa, contente de te revoir aussi, il nous faudra un lien taille de cool
Sanders A. Tudor
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Jeu 28 Mar - 22:42
Bienvenuuuuuuuue Miss ! Bonne chance pour ta fiche qui m'a l'air déjà bien longue oO
Merida E. Prewett
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Ven 29 Mar - 0:51
Coucou parrain, et merci Ouiii je m'ennuyais alors j'avais commencé la fiche, il ne me reste plus qu'à la finir
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Ven 29 Mar - 10:41
Juste commencé Oo Tu t'es lâchée x)
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Ven 29 Mar - 19:37
C'est vrai c'est long OO xD
Merida E. Prewett
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Ven 29 Mar - 20:35
Vous inquiétez pas il me reste "pas beaucoup" à écrire
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 30 Mar - 23:14
Reine des reines x) bienvenue à vous (mille ans après)
Merida E. Prewett
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 30 Mar - 23:23
Reine des reines ? Toi, tu me plais beaucoup.
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Dim 31 Mar - 9:21
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Dim 31 Mar - 10:57
Sérieusement Oo bon il me faudra plusieurs pour lire ta fiche si je me décide à le faire un jour u.u Bref, bienvenue la suceuse..de sang x)
Merida E. Prewett
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Dim 31 Mar - 14:09
Évely M. Black a écrit:
Bref, bienvenue la suceuse..de sang x)
Jolie insinuation, mais je penche plutôt vers l'autre bord, alors c'est râpé :3
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Dim 31 Mar - 14:42
Tu me prends pour qui je n'insinue rien, tu es vraiment suceuse de sang :O pour le reste que ce soit de zizi ou zézette m'en fiche
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 13 Juil - 21:53
Félicitations, tu es validé !
Whouaaa *.* Je savais qu'avec toi je n'avais pas à m'inquiéter au sujet du personnage, cependant c'est bien plus que je pouvais imaginer. Tu as vraiment su jouer avec tous les aspects du personnage et en saisir les subtilités. Elle est vraiment géniale ! ^^
Félicitations ! Tu viens d'être validé. Alors maintenant, il te faut faire quelques petites choses ! Déjà, il est obligatoire que tu ailles te recenser. Il est conseillé de créer ta fiche de liens, les membres viendront te demander des liens. Envie de rp ? Tu peux chercher un partenaire ou bien t'inscrire à la roue du rp. Si tu as envie de partir à l'aventure, tu peux demander une mission :)
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Sujet: Re: Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe.
Merida — I'm just having an allergic reaction to the universe.