[Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante.
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Sujet: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Ven 21 Juin - 14:09
Alexander Chapman Lancaster
incarné par Alex Pettyfer
ϟ Age • Vingt ans parce que biologiquement, pas moyen de chipoter. Néanmoins, chiffre variable selon la fille qui me fait face ; adaptation qu'on appelle ça ! ϟ Date de naissance • Dix-sept janvier ϟ Race • Moldu ϟ Nationalité • Britannique ϟ Origines • Anglaises par monsieur Black, Espagnoles par madame Borgia. Inutile de préciser que si je renie foncièrement l'un et l'autre, je peux pas m'empêcher de me sentir un peu redevable. La classe roastbeef, la tchatche tapas, j'ai été à bonne école ! Acquiescez poliment, s'il vous plait. ϟ Caractère • ϟ Filière • Gryffondor, parce que les lions ont trop le swag quoi. Filière sport combat en tant que chasseur.. c'est pas que ça m'emballe, mais que veux-tu ? Quand on y est, on y reste. Spécialisation : escrime. Parce que les épées, c'est trop swa.. ok, j'arrête. ϟ Club • Club de duel ! A l'épée, à mains nues ou même avec un cornichon, je te prends quand tu veux. Sauf si tu es dotée de poitrine et de jambes interminables. Auquel cas.. on peut s'amuser autrement !
ϟ Demeure • Petit pavillon pas très loin de Manchester ϟ Préférence sexuelle • Le soixante neuf a beau être classique, ça reste une valeur sûre. Sinon, tout sauf le missionnaire, je m'appelle pas Germain et je couche pas avec Simone. Naméo, modernisation tu connais ?
...
Ah ouais, hétérosexuel, du reste. ϟ Statut amoureux • Alone in the dark. Néanmoins, selon Love and other drugs, bouquin au combien instructif que je vous recommande chaudement, ça devrait plus durer ! Ô Juliette, toi qui illumine le chemin tortueux de mon existence, je ne suis plus très loin ! Ouais c'est pourri, mais il est marqué noir sur blanc que les déclarations, c'est mieux quand c'est pompeux.
ϟ Son avis sur les livres de Rowling • Plus caricatural, y'a moyen ? Cette bonne femme, c'est le porte-drapeau de toutes les têtes de glands pour qui tous les moldus ressemblent au gros monsieur moustachu au quotient intellectuel très limité qui est présent dans les livres.. Dursley, là. Gros con. Et attends, le coup du roux qui arrive à mettre dans son lit la nana la plus canon de la saga, on y croit ! Même le vieux Dumby avait plus de chances, basiquement. Ceci dit, toujours sympa à lire entre deux entraînements !
ϟ Capacités • S'il devait y avoir un talent, un donc que je devais mettre en avant au milieu de tous les autres, ce serait le McGyver qui sommeille en moi. Donne moi un briquet et deux cailloux, tu as une bombe ! Pas besoin de faire le guignol baguette à la main pour être efficace ! En parlant de guignol.. t'avais pas une montre, mec ? Me semblait bien. Je te la rends.. pour cette fois. A peu d'exceptions près, dépouiller quelqu'un de ce qu'il a sur lui n'a rien de bien compliqué à mes yeux. Mais attention, je suis pas un vulgaire pickpocket. Jouer les pies voleuses, c'est pas immoral tant que tu t'attaques à des mecs pour qui l'argent n'est pas un problème. C'est mon cas. Plus académiquement, je suis bon tireur. Au corps à corps, je vaux pas grand chose, mais je touche une cible mouvante sep fois sur dix, à dix mètres. Je fais aussi un acteur correct et un bon menteur. M'inventer une vie, je kiffe grave. Sinon, je me débrouille pas mal avec une aiguille ! Si tu veux, j'peux te faire une écharpe, un chandail, un string, everything. Ta gueule, c'est pas un truc de filles j'te dis. D'ailleurs dans love & other drugs, ils expliquent que c'est juste salvateur d'assumer sa part de féminité, top du top pour séduire ! J'compte me mettre incessamment sous peu à la danse classique, sait-on jamais que Luna aime ça.. Arrête de rire, débile.
ϟ Credo • En avoir un reviendrait à se fixer une ligne de conduite, et ça c'est le mal. Quoi que la vie te réserve, quoi qu'il se passe, quelles que soient les épreuves à affronter, tu te plains pas et tu t'adaptes. Il y a toujours quelque chose de bon à prendre, même dans les merdiers les plus obscurs. Toujours aspirer au changement, prendre la vie comme elle vient, saisir sa chance et ne jamais abandonner, c'est un peu la base, non ? Nom de dieu, je parle comme un dresseur Pokémon. ϟ Petites manies • Ouais, c'est la partie mea culpa quoi. En plus j'dois la faire moi même ? Bandes de malades, ça pue le masochisme ça. M'enfin, faut parfois savoir se plier à l'usage, j'imagine. Déjà, mon grand délire, c'est polémiquer sur tout et n'importe quoi. Tu as couché avec Sonia ? C'est une pute, je le hais, je veux sa mort. Quand bien même c'est tout sauf vrai. T'aimes le rouge, je préfère le vert. Sinon, je supporte difficilement le désordre. Entendons-nous bien : le désordre VISIBLE. Balancer tout le bordel dans une armoire sans autre forme de procès, j'adore ! Je souffre en outre d'une nette régression intellectuelle dés que Luna est dans les parages, je t'avoue que ça me saoule allègrement. Mais même comme ça, elle pourra bientôt plus se passer de moi, j'te le garantis. Niveau capillaire.. je vais vous avouer une chose, ma coiffure est pas naturelle. Parfois je.. je.. je les ébouriffe intentionnellement, dans le vicieux objectif d'obtenir un effet négligé totalement factice. J'suis désolé, je peux pas m'en empêcher. Je sais pas d'où ça m'est venu, c'est comme ça c'est tout.. j'vais consulter un psychiatre, promis. En attendant, vous la fermez, comprende ? Il s'agit d'entretenir le mythe. ϟ Projet d'avenir • Va savoir.. avant d'avoir foulé Poudlard pour la première fois, je n'ai jamais envisagé une autre carrière que celle de chasseur. Ce projet n'a d'ailleurs été que renforcé à la suite de ma première année au château. Et puis, ça a changé. Je suis tombé sur Luna, et pas mal de certitudes ont laissé place à des questions. Je suis toujours convaincu que certains d'entre nous, moldus, doivent assurer la protection de tous les autres. Pour moi, c'est le but véritable du Chasseur. De là à participer au massacre systématique d'innocents, hors de question. A côté, je peux aussi vivre de l'argent amassé en brevetant l'une ou l'autre invention. Ceci dit, ça implique un train de vie assez statique, et ça, c'est mort. Heureusement, derrière cet avenir professionel flou se trouvent des aspirations privées bien plus sûres. Dans quinze ans, Luna et moi sommes mariés, on a deux gosses, on vit dans un château et j'ai ma photo en première page de tous les magasines féminins digne d'être lus ! Indubitable, ça. (Ouais, j'connais des mots à quatre syllabes, rage?)
ϟ Ses passions • Luna, le football, les bouquins de séduction (à taux de réussite incertain), les armes à feu, les brownies. ϟ Ses peurs • Devoir faire faces aux sous merdes qui lui servent de parents biologiques, se trouver à soumis à quelque contrainte que ce soit. ϟ Ses rêves • Ne plus avoir à se soucier de rien, vivre d'amour et d'eau fraîche aux côtés de Luna, sans devoir surveiller ses arrières, sans se demander à chaque seconde si mes choix sont les bons, si j'ai bien pris le bon chemin. Utopique.
Quelques questions
& Avis politiques(passe ta souris sur le titre pour le voir)
Étudiant en sport-combat, futur chasseur en puissance, élevé au beau milieu des idoles et des figures catholiques, je devais être le prototype du parfait petit membre de la ligue. Et à dire vrai, je n'ai complètement écarté cette option de mon esprit. Leurs méthodes me débectent, mais je tend à croire que leur combat est juste, au fond. Même si au contact de Luna, je ne cesse de me demander s'ils ne sont pas dans l'erreur. Une chose reste sûre, c'est pas à l'aide de massacres tels que celui de la voie 9¾ qu'ils feront changer les mentalités. Le combat de l'Ordre du Phénix est certes plus pacifique, mais leurs initiatives à l'égard des moldus me laissent un peu perplexe. N'oublions pas que, même s'ils nous ont héroïquement défendus des mangemorts il y a quelques siècles, ça reste une organisation sorcière. Par et pour les sorciers. Quand aux fous furieux de la confrérie, ils représentent tout ce que j'aimerais voir disparaître de la surface de cette planète. C'est ces merdeux qui me poussent à vouloir devenir chasseur. Pas pour répandre le sang mais pour protéger ceux que j'aime, pour protéger mes semblables. La paix est un bien ben idéal, mais je doute qu'il soit atteignable sans faire de sacrifices. On ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs ; pour ramener le calme dans le bordel politique actuel, il faut passer en force. C'est pour ça que malgé mes prétentions peace & love, je n'envisage pas d'autre issue. Chaque camp restant solidement endoctriné par ses idées fixes, ce sera à qui fera le plus mal. Comme à chaque fois.
Alors que tu marchais tranquillement dans les couloirs de Poudlard. Tu as face à toi un troll des montagnes. Il balance son énorme massue en ta direction. De quelle manière réagis-tu ?
Il a craqué lui ? Okay, les trolls sont pas réputés pour leur sensibilité et leur propension à apprécier la beauté, mais bon, de là à s'en prendre à moi ? Comme si un gros porc plein de muscles s'en prenait à la Joconde quoi. Pour le moment, autant pas se prendre le gourdin dans la tronche. S'abaisser relève de l'autisme au vu de la proie facile que je ferais dés lors. Affronter à mains nues une grosse bebête de trois mètres et cinq cent kilos, c'est con-con même quand tu fais sport-combat. Une seule chose à faire : la course ! Quels connards ces trolls, n'empêche. Z'ont que ça à foutre ou quoi ?
Si un jour l'histoire devait retenir une de tes qualités, laquelle ça serait ? Pourquoi celle-ci ?
Bon, déjà faut faire le tri ; on prend laquelle ? On va pas s'attarder sur la beauté, la musculature et le style, c'est trop évident pour être souligné. Si vous voulez épiloguer là dessus, tapez 'beau gosse' sur google. Non, si je devais isoler un de mes talents, c'est mon amour pour l'imposture. Me faire passer pour quelqu'un d'autre ne représente aucune difficulté pour moi. Les choses se compliquent très nettement lorsqu'il s'agit de mentir à des gens qui me connaissent bien, mais je parviens généralement à faire passer mes petits méfaits. Mouhaha.
Alors que tu es tranquillement dans le parc, tu vois un élève de première année se faire attaquer par un filet du diable, comment réagis-tu ?
Deux cas de figures possible, dont le premier : c'est un gars. Légèrement amusé, je regarde le gamin se débattre. C'est que c'est assez comique, au fond. Puis bon, y'a d'autres braves types que moi dans ce parc, trop la flemme de bouger. Si ça commence à devenir critique, néanmoins, j'interviens logiquement ! Je suis pas un monstre quand même, hein. Seconde possibilité : c'est une fille. Ni une ni deux, j'accours à son secours (bam, ça rime en plus), cheveux au vent, symphonie de Hans Zimmer en toile de fond. La grande classe quoi ! Sait-on jamais, en grandissant, elle deviendra peut-être canon ! /SBAF/ Non, sérieusement, j'interviens dans les deux cas. Logique, quand même.
Si tu devais raconter un souvenir de ton enfance, lequel ce serait ?
Typiquement le genre de questions qui éveillent tout une série de mauvais souvenirs. Non pas que j'aie été maltraité, mais plutôt qu'actuellement, je me demande si on ne m'a pas servi, des années durant, un immense tissu de mensonges. Un détail me vient souvent à l'esprit. Mon éducation s'étant faite en vase clos, j'étais ignorant d'un grand nombre d'états de faits. Je me faisais balader par un précepteur, le genre d'abruti trop accaparé par le reformatage de ses élèves que pour prêter attention à ce qui se déroule sous ses yeux. Vous le savez comme moi, Londres a toujours été un lieu propre au métissage, sorciers et moldus évoluant ensemble. On errait, avec en ligne de mire un objectif de merde genre acheter l'un ou l'autre bouquin bien barbant, à n'en pas douter. Un peu plus loin, deux gamins jouaient avec un frisbee à dents de serpents. Je n'en avais jamais vu le moindre, c'est pourquoi le disque m'intriguait. Chance, ils étaient aussi doués que moi pour l'histoire, et le jouet atterrit à mes pieds. Emporté par la courtoisie la plus basique, j'entrepris d'aller le leur rendre. Erreur fatale, je mangeai une méchante mandale avant d'être traîné vers le portoloin le plus proche. « Plus jamais tu ne toucheras aux instruments de la vermine » L'explication me parut on ne peut plus logique, les sorciers étant le chancre de notre société. Simplement, je n'avait pas identifié ces gosses comme tels. Une fois mon délit communiqué à mes parents, d'autres sanctions tombèrent. Aujourd'hui, cette scène fait partie du box office de mon esprit. Dans le top ten, même. Aujourd'hui, je tends de plus en plus à remettre en question tous ces enseignements..
Et bien alors, tu as oublié ton devoir d'histoire de la magie que tu dois rendre dans une heure, comment fais-tu face à la situation ?
On pourrait croire, à première vue, que des professeurs aussi rompus à l'art d'enseigner que ceux qui sévissent à Poudlard seraient imperméables au chantage, à la corruption ou à la plus simple persuasion. C'est encore plus faux que les seins de Nicki Minaj. Ces gens sont comme vous et moi, ils ont leurs faiblesses, leurs petits secrets, leurs petits vices. Il suffit de savoir ou et comment appuyer et boum, c'est réglé. Un sourire bright, clean, ultra-white, combiné à des excuses bien senties, et la pilule passe sans soucis. J'avoue, ça fonctionne pas à tous les coups, mais ça vaut toujours le coup d'essayer, non ? Au pire, je peux toujours m'y mettre à fond durant le sprint final précédant le ramassage des copies. Naooooooon, j'déconne !
Quelle maison te tente ? Pourquoi tu tiens à aller dans cette maison ?
Comme mentionné plus haut, les lions, c'est trop swag. Les serpents étant méchants (à une exception près), les blaireaux blairaux et les aigles studieux, Gryffondor tombe sous le sens, non ? Puis le folklore de la maison me tente aussi. Le courage, Godric, Harry Potter, le roux qui pécho la bombe, tout ça contribue au succès de Gryffondor à mes yeux. D'ailleurs, tu m'as vu ? Courageux, hardi, trompe la mort, tu veux pas que j'aille à Poufsouffle quand même ?
MuseLeum
ϟ Age • Dix neuf ans ! (tro lol jeu sui 1 an + jeun keu alex) ϟ Comment as-tu découvert Fearaeon ? • Sur le top rpg de forumactif. C'est fou ce que ça aide ce truc là ! ϟ Que penses-tu du forum ? • Original, j'adore la revalorisation des moldus, le fait qu'il y aie des flingues pour s'opposer aux baguettes aussi ! Le design est top, franchement rien à redire, good job ** ϟ Autre compte(s) • Not yet ϟ Free style • Moi j'veux pas de cookie mais des brownies, c'est plus swag
ϟ Titre & groupe de la musique • Supermassive black hole - Muse ϟ Copyright avatars • Never-Utopia ϟ Copyright icônes • Fanpop ϟ Signature du règlement • Lu et approuvé,
Dernière édition par Alex Lancaster le Dim 23 Juin - 15:32, édité 8 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Ven 21 Juin - 14:10
I : Loi de l'univers : trop de crucifix dans un cottage tue l'ambiance
J'imagine que vous êtes d'accord pour sauter la partie 'je naquis un joli jour d'été, sous le chant des rossignols et les rires joyeux de mon papa'. Parce que ce passage existe autant que les tortues ninjas. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai passé mon enfance chez les Lancaster, un couple bien sous tous rapports, bien sapés, le verbe toujours fleuri, des modèles de courtoisie. Mais disons le clairement, dans le privé, monsieur comme madame se révéleront vite bien moins amicaux qu'en public. Pas plus méchants que sadiques, ils souffraient d'un handicap notoire : plus catholiques, tu meurs. Moins tolérants, tu re-meurs. Fuck l'impossibilité biologique. Forcément, l'éducation était.. austère, pour ne pas dire carrément tyrannique. Je n'ai jamais manqué de rien, d'un point de vue matériel. Je reçu une instruction de qualité, certainement supérieure à ce qu'un petit garçon ordinaire est en droit d'attendre. Mais ce ne fut pas sans contrepartie. De petits écarts de conduite étaient lourdement sanctionnés. Un coup de fringale entre deux repas ? Quoi de plus normal. Zou, je dévale les escaliers ancestraux -et certainement inestimables- histoire de mettre la main sur un quelconque gâteau lorsque j'aperçois trop tard mon cher père.
De haute stature, le cheveux grisonnant, il en impose. Le genre de type qui fait flipper, quand bien même vit-il avec toi. Pour ne rien arranger, il était pas content-content. Comble de malheur, dans ma précipitation, j'étais descendu le cul à l'air. Je ne m'attendais pas à autre chose qu'un bon vieux sermon. Ce fut mon erreur. En effet, la ceinture fendit l'air et marqua durement ma peau nue. « Ne t'avons nous donc rien enseigné ? » Je le regarde, plus meurtri par la froideur de ses paroles que par le coup reçu. « La gourmandise est un pêché, tout comme la luxure. Et bien que tu n'aie, bien heureusement, commis ni l'un ni l'autre, tu devais expier. » Comme d'habitude, le ton est froid, posé, sans aucune trace de colère, de frustration. Un véritable automate. Je n'étais pas tellement malheureux, mais on était déjà loin de l'enfance idéale.
Car outre papa jésuite de la mort, il faut aussi compter sur maman drama queen. Des deux, cette-dernière fut la plus difficile à supporter. Tout aussi croyante que son époux, elle se démarque de lui par un goût fort prononcé pour les scènes en tous genre. A la moindre contrariété, elle envoie tout valser ; assiettes, vases, tabourets, domestiques, tous furent les frais du mécontentement de Cecelia Lancaster. On dit souvent que c'est le rapport à la mère qui conditionne les relations d'un homme avec les femmes. Si ce postulat s'avère fondé, je ne vous raconte pas le merdier dans lequel je suis. Parce que, comment dire.. je ne pouvais pas la voir. Et pourtant, avec le recul, je me rend compte qu'elle était la seule source de chaleur et d'affection au beau milieu de cette foi glaciale qui rythmait nos vies. Mais que voulez-vous. Emporté par le manque de maturité de mes quelques années de vie, je n'arrivais pas à la voir comme autre chose que la grosse emmerdeuse qui psalmodiait pour la moindre miettes sur le sol, la moindre trace de terre sur mes vieux jeans. En somme, je lui en voulais d'être ma mère. Gros con spotted. Et je vous interdis de penser que mon jeune âge justifiait cette attitude. Ce n'était pas l'agacement qui conditionnait mon inimitié envers elle, mais un mépris bien plus réfléchi. A croire que je la déteste depuis que je suis né. Incompréhensible, répréhensible même, mais tristement immuable. Notre relation se résumait à un amour à sens unique. Lorsqu'elle venait vers moi, la fleur au bout du fusil, dans l'espoir d'obtenir on ne sait quel malheureux câlin, le chiard que j'étais se braquait. « Qu'est-ce que tu fais ? Je sais très bien que tu ne m'aimes pas. Papa non plus d'ailleurs. Pourquoi tu fais semblant ? » A coup sûr, ces élans d'affection étaient tout sauf simulés. Il n'y a rien de plus cruel qu'un ignorant, et c'était clairement ce à quoi je me résumais.
Ceci étant posé, n'allez pas vous imaginer que Cecelia était exempte de tous reproches. Si elle n'a jamais levé la main sur moi, son silence cautionnait, voire encourageait les coups et brimades de son époux. Je ne lui en tient néanmoins pas rigueur. A l'époque, mon endoctrinement était assez fort que pour me faire considérer comme normal les sanctions infligées au petit pêcheur, à l'hérétique au rabais que je devenais un petit peu plus chaque jour. Mais là où ils se donnèrent le plus de mal, et de loin, c'est dans leur haine des sorciers et du monde magique en général. Toute mon enfance, ils me répétèrent inlassablement les mêmes paroles ; la terre est le monde des catholiques, pas celui des démons. Adam a engendre des êtres humains et non des créatures qui pactisent avec des forces surnaturelles. Tous les malheurs qui s'abattent jour à jour sur notre monde sont à leur imputer. Il s'agit d'un châtiment céleste, rien d'autre. Plus tard, ils m'avoueront qu'ils avaient toujours compris que le mal qu'ils se donnaient constituait un mauvais calcul. Que mon apparente docilité n'était qu'un feu de paille. Simplement, ils étaient liés à moi autrement que par le sang, et à ce titre, leur marge de manœuvre concernant mon éducation était pratiquement nulle.
Est-ce pour cette raison qu'ils ramenèrent l'autre boulet ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais ça ne me surprendrait pas. Peut-être que constatant leurs limites en matière de bourrage de crâne, ils choisirent de se faire épauler par quelqu'un de plus.. qualifié. David Dempsey, que je surnommerais rapidement Dark D par pure provocation, est psychologue, ex-militaire et summum de l'étrange, c'était un sorcier. D'un type très particulier. Dark D a honte de ce qu'il est. Dark D est le produit de décennies de matraquage psychologique anti-magique. Dark D est un sale type. Engagé pour me servir de précepteur, il n'en fit pas grand chose. Au moment de faire les comptes, je pense qu'il m'a plus cogné qu'autre chose. L'arrivée de ce curieux personnage coïncidant avec l'anniversaire de mes douze ans, je croyais percevoir un changement de cycle. Encore une erreur. La torture restait la même, seul le bourreau changerait. Et pas à mon avantage. Better a devil you know that a devil you don't. Ces dictons ont décidément la science infuse. Mais avant toute chose, comprenez moi bien : si, des années plus tard, je peux comprendre les agissements de Cecelia et d'Andres, j'avoue avoir plus de mal avec Dempsey. Encore aujourd'hui, il m'est impossible de savoir ce qui l'a poussé à agir comme il l'a fait.
II : Ne jamais baisser sa garde quand le mec est tout de noir vêtu. Jamais.
« Forte tête, hein ? T'en fais pas gamin, j'en ai vu d'autres » Le poing est à peine levé que je m'écarte, alerte. Sans déconner, trois ans d'études avec ce mec et t'as des réflexes plus développés que la crème des para-commandos Britanniques. Dark D avait la main légère, une musculature fortement développée, mais heureusement pour moi, il était également aussi rapide qu'une bande d’orangs-outans dans un marécage. A quelque chose malheur est bon, les Lancaster se font plus laxistes, moins oppressants dans leur propagande de l'évangile, depuis que monsieur le précepteur est dans la place. Ceci dit, son manque d'ouverture d'esprit était plus monstrueux encore que celui de ses glorieux prédécesseurs. Nos échanges se limitant généralement à d'âpres réparties entrecoupées de quelques coups, je n'ai jamais eu l'occasion de le questionner quand à son passé et à la raison de sa présence. Sauf que, vu que j'ai toujours été un savant mélange entre Mc Gyver et le Caméléon, je sus récolter plusieurs bribes d'informations qui me permettent de reconstituer à peu de choses près son passé.
Né moldu, Dark D présenta très tôt des prédispositions à la magie. Flanqué de parents visiblement plus dégourdis que lui, ils l'envoyèrent sans réserve à Pourdlard pour qu'il y perfectionne ses dons. Là bas, son manque de talent combiné à sa sympathie façon Hannibal Lecter lui attirèrent le mépris puis la haine de plusieurs de ses condisciples et professeurs. Dés lors, pas besoin d'avoir fait dix ans de spécialisation psychanalyse pour savoir ce qui s'est passé. Frustré, mal aimé, ce déchet cristallisa toutes ses petites défaites dans le rejet de ceux qui les lui ont infligées, les sorciers. Il quitta Poudlard et repris ses études dans le monde moldu. Il exerça quelques années en tant que psychiatre avant de servir dans l'armée. Certainement pour épancher ses instincts meurtriers, 'spèce de malade. Toujours est-il qu'il était là, poseey, déterminé à faire de moi le prochain Pie X. Compte là dessus et bois de l'eau. Si je tins bon niveau force morale, il apparut que j'avais nettement sous-estimé la puissance du mec.
A quinze ans, j'avais à peu près autant de liberté qu'un plan de tomates sous une serre. Et encore, les tomates, on leur fout la paix. Putain, j'aurais du être une tomate. Enfin, passons. Malgré le peu de plages horaires vacantes dont je disposais, je jouais au football en club. Le sport n'étant miraculeusement pas tombé sous le coup des interdictions et autres restrictions imposées par le daron du gars sur la croix. Tout ça pour dire qu'après un entraînement particulièrement pluvieux -Royaume uni powaa-, je m'attendais à tout sauf à ce qui m'attendait vraiment. Comme je ne cesse de le préciser, les Lancaster n'ont jamais été particulièrement loquaces, ni particulièrement joyeux. Mais à les voir ainsi assis autour de cette table, la mine déconfite, le dos voûté, je sus que quelque chose ne tournait pas rond. Pour simple réponse, une lettre, qui me fut tendue par un paternel moins rude qu'à l'accoutumée. Il me parut plus vieux, moins dur. Plus humain. L'enveloppe était curieusement décorée, d'ailleurs. Pas le genre paperasse administrative, loin s'en faut. Elle croulait sous les armoiries et de fins liserés dorés encadraient les bords. Une chose est sure, c'était pas le service des eaux.
Comme convenu, je donne suite à notre correspondance. Quinze ans se sont écoulés, mais j'ose espérer pour vous que vous avez respecté mes consignes. L'enfant sera remis à Dempsey, comme convenu. A présent, nous vous permettons de reprendre votre poste initial. Inutile de préciser que, si vous vous êtes acquitté de votre mission avec le panache que nous sommes en droit d'exiger, vous serez dûment récompensés. Si une erreur a été commise, vous savez ce qui vous attend. Dans tous les cas, votre rôle s'arrête là.
Trina Borgia
Euh.. quelqu'un dans l’assistance aurait-il l'amabilité d'expliquer au jeune homme à l'air ahuri ce dont il retourne ? Je connaissais les Borgia, évidemment. Mais de là à pouvoir expliquer le pourquoi de cette missive, non. Seule certitude, l'enfant en question ne pouvait être que moi. « Pute va, d'où je suis encore un enfant à quinze piges ? » Ce fut la seule parole prononcée. La mort dans l'âme, je me tournai vers père, persuadé de recevoir une dizaine de pater à réciter. Mais non. Il se contenta de m'adresser un bref regard, une pression de la prunelle dans laquelle pouvaient se dissimuler mille et une choses. Au fond, au travers d'une pistolétade à peine, on venait peut-être de s'échanger tous les mots qui ne furent jamais éructés, toutes ses frustrations, questionnements, insultes, remerciements.. « Tu sais tout. Comprends-tu ce qu'on attend de toi, fils ? » Fils... quel mystérieux démon vient de prendre possession du corps d'Andrès Lancaster ? Probablement que je ne le saurais jamais. Car au même moment, un crissement de pneus caractéristique nous signalait l'arrivée de Dark D. Ainsi donc, voilà ce qu'il avait derrière la tête. Ou, devrais-je dire, ce qu'ils avaient derrière la tête. De toute évidence, ce que j'avais assimilé à l'acharnement religieux de deux individus un peu illuminés sur les bords faisait en réalité partie d'un plan beaucoup plus vaste. Un plan dans lequel les Borgia étaient mêlés. Voilà qui commençait à prendre une toute autre dimension. Flippant. Très logiquement, c'est sans la moindre effusion que je montai dans l'Audi du démon. Si la situation n'était pas au beau fixe pour ma poire, je m'engageais maintenant dans une voie bien plus obscure que tout ce que j'aurais pu imaginer. Avec en toile de fond, ce questionnement incessant ; pourquoi des gens aussi puissants que les Borgia s'intéressaient à moi ?
III : Loi de l'univers² : Certains concombres ont plus de libre arbitre que nous
Midi et demi. Plus long, y'a moyen ? Déjà qu'il me fait lever au chant du coq, il va quand même pas oser empiéter sur le moment bouffe ? Vraiment, Dark D ne m'épargne pas grand chose. Ça ne devrait plus me surprendre, ceci dit. Depuis six mois, je suis formé par Dempsey. Ses méthodes sont frustes, peu académiques et caractérisées par un manque flagrant de tact. Mais ses enseignements me seraient précieux, je le savais. Grâce à lui, j'acquieris rapidement un bon niveau dans le maniement d'un vaste panel d'armes à feux, du petit Colt au sniper. Histoire de pouvoir se défendre face aux grands méchants et leurs baguettes. Dans quelques mois, j'entrerais à Poudlard, au beau milieu d'un véritable nid de vipères. Des sorciers partout, dans tous les coins. L'enfer. De prime abord, ça n'allait pas être une partie de plaisir. Devant moi, plusieurs caisses pleine de bristols. Sur chacun d'entre eux, des noms, des visages, des caractéristiques. Au total, plusieurs centaines de vies réduites à quelques cartons. Pourtant, le contenu de ces caisses allait se révéler d'une importance capitale. En mémorisant les forces, les faiblesses, les filiations, l'appartenance politique et les objectifs du gratin de la société sorcière, j'allais me doter d'une arme de choix dans le combat que j'allais mener. « La connaissance est le premier pas vers l'émancipation de la race pure », ou le credo de mon nouveau professeur. Lequel se tenait d'ailleurs devant moi, arborant le faciès type du mec contrarié. « J'espère pour toi que tu as tout mémorisé. Nous ne disposons pas de beaucoup de temps, encore moins pour la théorie. » Je m'autorise un sourire. Il sait comme moi que malgré mon manque flagrant de discipline, je mets toute mon énergie dans l'entraînement. Je n'en ai peut-être pas l'air, mais je prends les choses très à cœur. « Tu me fais vraiment pas confiance, hein ? Tu devrais pourtant. Je suis très vexé. J'ai bien envie de me faire la malle au Nicaragua, tu me reverras jamais. Et là, c'est qui qui va se faire démembrer par les Espagnols ? C'est Daaaav ! » Il soupire et s'en va. Sans déconner, il est à peu près aussi marrant qu'une veillée mortuaire. Pourtant, nos relations se sont grandement améliorées ces derniers mois. Notre petit couple est passé de la froide inimitié à une confiance plus ou moins fondée. J'ai beau ne pas apprécier la personne qu'il est, je sais que je peux compter sur lui pour recevoir la meilleure formation possible avant d'entrer à Poudlard. Section-sport combat. Et pour cause ; sous ses airs de petit fonctionnaire, monsieur fait partie de la Ligue. Pas un gars de la compta, de surcroît. Comment pouvait-il, d'ailleurs ? C'est qu'il faut un minimum de standing pour s'occuper d'un Borgia, même bâtard. Ne tortillons pas du cul pour chier droit ; le mystère de ma naissance, de la lettre aux Lancaster et plus généralement de ma vie toute entière fut levé en deux temps trois mouvements. Bonjour, ton père est une sous merde, une vermine, un Black. Rassure toi, ton sang n'est qu'à moitié souillé ; maman est une brillante Borgia. Youppie. Corollaire non négligeable ; ni l'un ni l'autre ne manifestent la moindre envie de rencontrer leur gosse illégitime. Le hasard faisant bien les choses ; c'est totalement réciproque.
Toutes ces informations, c'est à Dark D que je les dois. Je suis également au parfum en ce qui concerne la planification quasi-scientifique de mon existence. Je fus confié -pour ne pas dire jeté- aux Lancaster dés ma naissance, après quoi ils reçurent des instructions bien précises. J'ai beau ne pas avoir connaissance des détails, je suppose que ces instructions mentionnaient les prières régulières et les flagellations. Aujourd'hui, je sais qui je suis et ce que je veux. J'entrerai au château avec une seule idée en tête. Un jour ou l'autre, je serais chasseur. C'est mon destin, la raison pour laquelle toutes ces personnes m'ont donné de leur temps, de leur vie. A vrai dire, en dépit des efforts plus que fournis de Dempsey, de mes parents, des Borgia et des autres, j'ai du mal à foncièrement haïr ces sorciers. Heureusement, je suis fait de telle sorte que simuler le contraire est un véritable jeu d'enfant. Sur de son fait, j'imagine que mon coach personnel doit dresser des rapports en béton à ses supérieurs hispaniques. Vu de l'extérieur, je correspond tout à fait à ce qu'on voulait faire de moi. Pieux, emprunt d'amour pour Dieu et ses saints, je m'en irai bientôt évangéliser tous ces mécréants qui jonchent nos rues et qui mangent notre pain. Dans les faits, c'est un peu différent. Le fait d'avoir à m'en prendre à des êtres qui maîtrisent la magie ne m’effraie pas le moins du monde, tout comme je suis tout à fait capable de tuer sans réelle motivation, tant qu'il s'agit d'inconnus.
Non, ce qui a tendance à m'agacer, c'est l'impuissance que je ressens. Cette lancinante incapacité qui m'anime depuis tant d'années. Ai-je une seule fois pris une décision d'importance par moi même ? D'autres ont toujours choisi pour moi. Si je souhaite rejoindre la ligue en tant que chasseur, n'est-ce pas parce que, tout au long de ma vie, on m'a préparé à le devenir ? Si la réponse est affirmative, c'est que quelque chose cloche. Pourtant, cette voie est la seule que j'envisage. Que me reste-il, si ce n'est cet idéal ? Ce n'est ni de la rhétorique, ni de l'existentialisme à deux balles. Il est particulièrement difficile de s'affranchir d'un conditionnement lorsque il constitue la seule option viable. Une chance que, niveau servitude béate et irraisonnée, je changeai bientôt de bord...
IV : Coucou, je m'appelle Poudlard. Mon grand délire, c'est foutre le bordel dans ta tête.
Il peut pas arrêter de hurler, ne serait-ce qu'une seconde ? Rien à faire, avec ce prof là, ça passera jamais. Je comprendrais jamais pourquoi nous, moldus, devons nous faire chier à étudier l'histoire de la magie ? On s'en branle total de leurs emmerdes avec les trolls, les gobelins ou les vampires. Comme par hasard, personne n'entend jamais parler de contentieux entre les vampires et les gobelins, ou entre les lycans et les trolls. Toujours les sorciers. Vraiment, ils sont indécrottables. Toujours est-il que monsieur le professeur ne semble pas partager mon avis. « Désolant. A peu près comme tout ce que j'ai lu de vous cette année, Lancaster. » Et voilà, les autistes qui me servent de potes commencent à se rire. Ça fait dix balles pour chacun. Pari de merde, j'étais pourtant persuadé que ça allait lui plaire, au vieux ! J'ai au moins passé une demi heure sur ce devoir quoi. Trop injuste. « Mouais, dites plutôt que c'est loin d'être à votre portée. » Évidemment, je prend la porte. J'avoue que c'était un petit peu l'effet escompté. Les cours, c'est barbant. Néanmoins, je me plais à Poudlard. Pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais connu la liberté auparavant, c'est le pied total. Si me retrouver seul, loin de l'encadrement habituel du jour au lendemain aurait pu me perturber, ce ne fut vraiment pas le cas. Très vite, je m’adonnai à un nouveau jeu assez fun ; tester les limites des gens. Ça nécessite peu de matériel, c'est très drôle et très surprenant. Mon tour préféré reste la subtilisation de montres, colliers et autres objets de valeur. Voir Anna et Maysilee péter les plombs à la recherche de leurs biens, ça m'éclate. Je ne rends jamais ce que je taxe. Faudrait pas que je traîne une mauvaise réputation, non ?
Sinon, je me suis fait plein de potes pique-assiettes. Ils veulent tous que je perfectionne leur téléphone, que je répare leurs puces, ou que je trafique on ne sait quel appareil prohibé. Ça ne me pose aucun problème, que du contraire. A chaque service rendu correspond une sympathie gagnée, et donc un potentiel allié si le besoin s'en fait un jour sentir. Grâce à mes petits talents, je me suis construit un joli petit réseau couvrant un grand nombre de besoins éventuels. Le sens des affaires qu'on appelle ça, chico. D'ailleurs, je ne me gène pas lorsqu'il s'agit d'utiliser le nom des Borgia pour exercer une pression. Ok, ces gens ne peuvent pas être considérés comme ma famille au sens sociologique du terme. Certes, le karma ne manquera pas de me le faire payer un jour. Mais je m'en branle. Je considère les quelques avantages que la mention de mes ascendants à pu me procurer comme autant d'arriérés de payement. Tous ces anniversaires sans cadeaux, ça devait finir par se payer. Finalement, Dieu existe sûrement. Big up à toi.
Je te regarde, tu me regardes. Personne ne pète le moindre mot, mais je sais très bien que t'as les boules. « C'est criminel de pas essayer. Ça te perturbe pas, toi ? Des créatures invisibles, qui peuvent par conséquent s'en prendre à toi sans que tu voies le coup venir. Le temps de réagir, c'est déjà fini pour toi. » Que dire ? Quoi que je fasse, Zach s'en prendra aux Sombrals. Dans le genre fanatisé, il bat des records, bien pire que moi dans mes pires moments. Le pire, c'est qu'il a réussi à obtenir l'approbation de plusieurs membres du groupe. La poisse. « Ce qui est criminel, c'est ce que tu t'apprêtes à faire. T'es loin d'être la finesse faite chair, et si tu te fais griller, c'est le renvoi assuré. Voire pire. Et on peut pas se permettre le risque qu'ils remontent jusqu'à nous. » Autrement dit ; hors de question que je cours le risque. Être en passe de devenir chasseur n'implique pas de buter tout ce qui relève de la magie. Surtout quand le rapport taux de réussite/taux d'échec est aussi défavorable. « Tu sers vraiment à rien. En tout cas, compte sur moi pour pas te rater en réunions, espèce de fiotte. » Et il s'en va, queue de cheval au vent, toutes griffes dehors. Plus haineux, tu meurs. D'où il me traite de fiotte, du reste ? C'est pas moi qui passe mon temps à me teindre les ongles et à me mettre du rimmel. Gothique de merde. « C'est ça, casse toi. » La scène est classique. Je crois que de tous les élèves chasseurs, je dois être à la fois un des plus performants en entraînement et le plus fade sur le terrain. Esprit d'initiative : inexistant. C'est bien simple, je me contente d'exécuter les ordres qu'on me donne, sans excès de zèle. Après avoir passé deux ans au château, je n'avais toujours pas éclairci mes errements idéologiques, que du contraire.
Me mêler aux sorciers ne m'a pas fait le moindre effet. Je m'attendais soit à être totalement dégoûté par les monstres qu'ils auraient du être, soit surpris par l'apparente normalité qu'ils dégagent. Raté, ces gens m'indiffèrent. A tous points de vue, ils sont comme nous tous. A ceci près qu'ils peuvent te transformer en merguez en un coup de baguette. Néanmoins, une hostilité de routine s'était créée entre eux et moi. Je m'en impute la totale responsabilité. Produit d'une éducation jésuite, je m'arrangeais pour sembler mépriser mes camarades sorciers, histoire d'éviter au maximum les contacts. A côté de cette attitude plutôt neutre, je savais pertinemment que quelques années -peut-être quelques mois- plus tard, je serais contraint de m'en prendre à eux, en tant que chasseur. Honnêtement, je crois que j'aurais pu me conduire aussi hypocritement jusqu'à la fin de ma vie, si elle n'était pas apparue.
V : A tous les passagers, le vol Lancaster traverse une zone de turbulences. Bonne chance.
La mort dans l'âme, je la regarde s'éloigner prestement, avant de se fondre dans la populace du château. Un collier de perles, anciennement superbe gît, froissé, à mes pieds. Autour de moi, une bonne dizaine de mongoles se marrent : faut dire que la gifle fut assez monstrueuse. « Vous trouvez ça drôle ? Pauvres cons. » Elle n'y a pas été de main morte, c'est le moins qu'on puisse dire. Même si j'essaye de prendre les choses avec philosophie, ces râteaux à répétitions me frustrent. N'allez pas croire que je suis incapable de quoi que ce soit avec les filles ; je pourrais certainement en mettre quelques unes dans mon lit sans trop de difficulté. Ça ne m'intéresse pas. Au même titre que beaucoup d'autres choses qui avaient autrefois pas mal d'importance à mes yeux. La ligue en fait partie. Au contact de Luna, et en dépit des vents moussons qu'elle ne manque pas de m'envoyer, je me pose de plus en plus de questions. Comment oublier la flamboyance avec laquelle, seule contre tous, elle osa se dresser contre tous ces gens, tous ces endoctrinés qui, certes à des degrés différents, étaient mus par le même sentiment de haine. C'est probablement à cette époque là que je suis devenu totalement dingue de cette nana. Le problème, c'est que de prime abord, l'attraction n'est pas réciproque. Enfin, c'est ce que je croyais jusque la veille..
Pour le vaillant catholique que je suis sensé être, Noel est le jour béni où l'on célèbre la naissance de Jésus-Christ. Concrètement, j'emmerde ce type, j'emmerde les apôtres et au moins autant les gens qui les vénèrent. Voyez ça comme une réaction épidermique un peu tardive à l'égard de cette éducation que je remet en cause. Alors pour moi, le vingt-cinq décembre est un jour comme tous les autres. J'évite de me mêler à l'hystérie collective qui caractérise généralement l’événement, alors je m'isole. Stupéfait, je me trouvais tout à coup nez à nez avec Luna, la mine des mauvais jours, l'âme en peine. Je la pris dans mes bras, instinctivement. « Ne t'inquiètes pas. C'est terminé. Je suis avec toi » Elle ne broncha pas. J'aurais du me rendre compte que quelque chose clochait, qu'elle n'était pas dans son état habituel. Mais non, l'ivresse du moment était plus forte que tout. Mes lèvres cherchèrent les siennes, puis les trouvèrent. Les étoffes tombèrent, la passion prenant le relais. La suite n'aurait du appartenir qu'à nous, le genre d'histoire qu'on ressort quinze ans plus tard à ses gosses.
Mais non. Le retour à la réalité fut, comment dire.. violent. Un malaise s'est créé, bien plus profond que ce que je considérais déjà comme atroce. A ses yeux, je suis un moins que rien, un sale type qui a profité d'un moment de faiblesse inopiné pour atteindre son but. Peut-être a-t-elle raison. Malheureusement, le fait est qu'à mes yeux, rien n'a changé. Ni ce qu'elle représente pour moi, ni mon admiration pour ce qu'elle est, ce qu'elle fait. Alors encore je m'obstine, contre vents et marées, défiant toute logique. Le fait est que quelque chose me pousse à y croire. Encore et toujours.
L'endroit est exigu. Sale. Peu éclairé. Bref, la planque idéale pour un homme qui trempe de l’illégalité. Toutefois, j'avais du mal à comprendre. Dark D a beau être hors-la-loi jusqu'à la lie, il m'a toujours semblé se trouver sous le mécénat des Borgia. Pourquoi laissent-ils un de leurs plus fervents serviteurs moisir dans ce bled paumé ? « Assieds toi, il semble que nous ayons beaucoup de choses à nous dire. » Tu m'étonnes. J'ai du être pour lui la source de nombreuses représailles. Ceci étant... rien à foutre. « Justement, ça te ferait chier de m'expliquer ce qui se passe ? C'est flippant, sérieux. Tu me demandes de me ramener dans le trou du cul du pays sans me donner la moindre explication » Ma familiarité ne le choque même plus. Ces derniers temps, je suis de plus en plus négligeant avec le protocole et les convenances. Détail intéressant, son regard n'est plus désabusé. Ce qu'il s'apprête à m'annoncer est d'importance, sans aucun doute. « Je me suis entretenu avec nos contacts de Poudlard. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu ne donnes pas satisfaction. Pourtant, tu as un potentiel indéniable. »
Étrange, il tourne autour du pot. Ce n'est pas le genre de la maison. « Je ne perds pas de vue mon objectif, fous toi bien ça dans le crâne. Simplement, je suis pas de la même trempe que les kamikazes qui constituent le groupe. Je n'ai aucune envie de me faire virer pour l'instant, alors pour les missions suicide, trouve quelqu'un d'autre. » A l'époque, une telle répartie m'aurait valu une jolie tarte dans la gueule. Mais les choses ont changé, et Dempsey est loin de me faire peur. En combat singulier, je pense avoir le dessus. Cela dit, l'affrontement n'est pas envisageable. Depuis le jour où il a fait apparition chez les Lancaster, nous avons tous deux changé. Il me connaît bien, même s'il n'est pas capable de détecter mes mensonges. Tant mieux pour moi, tant pis pour lui. « Je sais. C'est pourquoi la tâche qui va t'être confiée devra être réalisée dans la plus grande discrétion. On te donnera les moyens d'y arriver. Seulement.. » Les ennuis commencent, Dark D joue au pôle emploi. « Seulement quoi ? » Il semble contrarié, comme si je l'avais déçu d'avance. Pour seule réponse, il me tend un enveloppe. « Tout est là dedans. » Je devins blême. Des armoiries y étaient présentes. Elles ne m'étaient pas inconnues. Je lève la tête vers David, espérant y trouver quelque réponse. Mais il me tourne le dos. Il s'en va. Couille molle. Je rabats mon attention vers la fameuse missive. Au fur et à mesure de la lecture, une rage sourde m'envahit. Voilà donc le fin mot de l'histoire...
Dernière édition par Alex Lancaster le Dim 23 Juin - 20:44, édité 5 fois
Rose G. Parkers
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Ven 21 Juin - 14:31
Tu as choisi un scénario... et en plus celui de Luna!!! Tu vas être vénéré mon coco!!!
Bienvenue à toi, tu as deux semaines pour faire ta fiche et si tu as des questions, n'hésites pas, on aime les questions x)
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Ven 21 Juin - 17:56
Haha, merci !
Lily L. Potter
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ϟ Credo : On sous estime souvent les mots. On pense qu'ils sont anodins, mais c'est faux : Les mots sont des armes tranchantes. Une fois prononcés, ils restent suspendus, ils s'accrochent. Ils se collent sur une paroi invisible, pas très loin des étoiles, de telle façon que leur propriétaire ne peut plus les récupérer. Les mots sont des assassins. Les mots sont des magiciens.
ϟ Idéologie politique : Elle ne comprends pas pourquoi les quatre races ne peuvent pas vivre en paix. Pourquoi tant de haine alors que le monde nous cause déjà bien asse de soucis ?
ϟ Année : Cinquième année à Serpentard, filière sport et combat, spécialité escrime.
ϟ Capacités : Maîtrise l'art du déguisement, peut cuisiner avec trois fois rien, très douée pour les économies.
ϟ Nationalité : Anglaise officiellement
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Sam 22 Juin - 7:49
Welcooooooooooooome
Je suis hyper hyper contente que tu sois venue *-* Tu gardes Pettyfer finalement ? Bon courage pour ta fiche en tout cas ! Si tu as d'autres questions n'hésite surtout pas
Évely M. Black
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Sam 22 Juin - 11:43
Bienvenue :)
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Sam 22 Juin - 12:59
Bienvenue !!!! et en plus ta pris le scénar de luna super choix Et moi je le trouve canon pettyfer en plus
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Sam 22 Juin - 20:12
Merciiii ! Ça va, j'aime assez bien le blond moi ! :D Luna : ouaiiiss, finalement j'ai changé d'avis!
ϟ Idéologie politique : Elle ne comprends pas pourquoi les quatre races ne peuvent pas vivre en paix. Pourquoi tant de haine alors que le monde nous cause déjà bien asse de soucis ?
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Dim 23 Juin - 17:37
OOOOOW je surkiiff ta fiche, ton style tout, hâte que tu sois validé et qu'on aille faire plein de bébés en rp pour dominer ensuite le monde *-* Je la passe dans le staff ;)
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Dim 23 Juin - 18:31
Owiiii la classe trop hâte trop hâte trop hâaaate (c'est my petit poney ça non ? Oo)
Sanders A. Tudor
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ϟ Credo : Ne perds pas ton temps à répéter que le monde te doit quelque chose. Le monde ne te doit rien. Il était là avant toi. Alors demande toi qui tu veux être et fait ce qu'il faut pour.
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Sujet: Re: [Terminé] Alexander C. Lancaster - M'accorderiez vous cette dan.. Non ? Suivante. Dim 23 Juin - 19:22
Bienvenuuuuu mister =)
Lily L. Potter
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