Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...
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Antonia J. Goldtein
ϟ Ecrits : 25
ϟ Aeons : 35
ϟ Avatar : Astrid Bergès Frisbey
ϟ It's just me :
ϟ Age du personnage : 789 ans
ϟ Idéologie politique : Elle s'en fout.
ϟ Métier : Galeriste, propriétaire de 3 galeries d'Art
ϟ Capacités : Capacité de vampire, douée avec les lames, polyglotte et mélomane
ϟ Nationalité : Française
ϟ Race : Vampire
ϟ Credo : La vie est un jeu, dans lequel il ne faut pas perdre
ϟ Nous a rejoint le : 15/04/2013
Localisation : Londres
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Sujet: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Lun 15 Avr - 12:40
I.D. CARD ϟ Antonia
ϟ Age • 789 ans ϟ Date de naissance • 12 Février 1374 ϟ Race • Vampire ϟ Nationalité • Française ϟ Origines • Autrchienne, née dans la haute noblesse autrichienne, elle portait le titre de duchesse à sa naissance, puis le titre de princesse jusqu'à sa mort fictive.
ϟ Métier • Galeriste, propriétaire de trois galeries d'Art. ϟ Demeure • Antonia vit à Knightsbridge, un des quartiers les plus aisés de Londres, dans penthouse. ϟ Idéologie politique • Antonia a toujours estimé que la Grande Révélation était une grande et grossière erreur. C'est une partisane du : " Pour vivre mieux, vivons caché ". Les vampires ont toujours vécu caché, et ça n'a jamais posé de problème, alors pourquoi devrait elle exposer à la face du monde son existence surnaturelle ? La politique n'aurait jamais du s’immiscer dans les affaires vampiriques tout du moins pas sur cet aspect là, mais Antonia malgré ses troubles n'est pas du genre à se rebeller contre le système, même si elle reste définitivement contre vivre au "grand jour" avec les humains, elle s'adapte. La politique ne l'intéresse pas, elle n'y prends aucun goût. Elle ne cherche pas forcément le pouvoir volontairement, même si elle en apprécie les privilèges. Pour ce qui est de la hiérarchie établie chez les vampires et donc avec pour chef de file Merida, elle estime que c'est une bonne chose, l'anarchie est selon elle le risque de la communauté vampirique sans un leader. ϟ Préférence sexuelle • Bisexuelle ϟ Statut amoureux • Célibataire
ϟ Son avis sur les livres de Rowling • Antonia n'a pas lu ses bouquins, elle n'a pas grand chose à dire dessus, la fin était relativement décevante, parce que si on doit commencer à parler de tous les livres sur les sorciers et de tous les livres sur les vampires, on en a pour un sacré bout de temps. Mais il est vrai que cette série d'ouvrage se rapproche énormément de la réalité des sorciers mais pour ce qui est des vampires le chapitre les concernant n'a pas de quoi fouetter un chat, alors son avis... pour tout avouer, elle s'en fiche. ϟ Capacités • Comme tous les vampires, Antonia possède ce don très particuliers qu'elle aime appelé "Contrainte" ou "Hypnose" et c'est une capacités à laquelle elle excelle. Antonia parle plusieurs langues, dut à sa vie de vampire nomable entre le 17ème et le 19ème siècle, elle parle l'italien, l'allemand, l'anglais, le français, le grec moderne, le japonais, le danois et l'hébreu. Elle est aussi très douée avec les lames. Allez savoir pourquoi. ϟ Credo • La vie est un jeu, dans lequel il ne faut pas perdre. ϟ Petites manies • Quand elle est concentrée sur quelque chose, elle se mord la partie charnue du pouce, de l'autre coté de l'ongle si vous voulez savoir exactement où. Elle ne se mord pas jusqu'à saigner non plus mais c'est un signe de concentration chez elle. Antonia est aussi une fumeuse, elle a commencé à fumer dans les années 1700 pour ne plus arrêter. Elle est techniquement morte, alors la prévention anti-tabac a bien souvent tendance à la faire rire. ϟ Projet d'avenir • Elle a toujours eu une fascination pour les maisons closes ouvertes entre le 18ème siècle et le début du 20ème siècle. Elle apprécierait ouvrir et gérer un tel établissement, qui serait un lieu de luxure, de volupté et de sensualité sans tomber dans la vulgarité très à la mode dans les maisons closes de nos jours.
ϟ Ses passions • L'Art, sous toutes ses formes possibles. Antonia possède une fascination, voire une obsession pour l'Art qu'elle arrive jusqu'à mépriser l'ignorance face à la beauté et l'émotion procurée par l'Art. Elle se passionne pour cette forme d'expression à la seconde où elle arrive en Italie au 15 siècle. C'est une collectionneuse dans l'âme, son lieu de vie est un parfait exemple de son attachement pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'Art que ce soit Littérature, Peinture, Scultupre, Cinéma, Théatre, Musique, ou encore l'Architecture elle éprouve beaucoup de plaisir à parler de ce domaine. L'Histoire, à laquelle elle a assisté, l'histoire aussi bien humaine que non humaine. C'est sûrement parce que l'Art est lié à l'Histoire, la Renaissance et le Second Empire font partie de ses périodes favorites. ϟ Ses peurs • La torpeur, le mélancolie, le spleen et la dépression, pour un vampire trouver son bonheur dans le spleen est une chose aisée car l’éternité est autant un cadeau qu'elle est une malédiction, et elle permet la réflexion sur soit même. Aussi fou que cela puisse paraître, Antonia à une peur monstre des orages. A cela depuis qu'elle est enfant, c'est une peur qui ne l'a jamais quittée. Elle est incapable de se contrôler quand l'orage gronde, au moindre coup de tonnerre il faut qu'elle se trouve à l'intérieur et ne doit surtout pas entendre le bruit que cela produit. Les conséquences sont relativement multiples, elle devient d'une vulnérabilité impressionnante, ou elle pète littéralement un plomb. Le premier cas de figure est celui qui se répète le plus souvent. C'est le moment de creuser sur ce que vous voulez savoir à ce moment là. ϟ Ses rêves • Revenir à la confidentialité, la vie dans l'ombre était beaucoup plus excitante. Mais c'est trop tard désormais, mais c'est une utopie à laquelle elle souhaite croire.
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ϟ Pseudo • So ϟ Age • 20 ans ϟ Comment as-tu découvert Cracbadaboum ? • Top site ϟ Que penses-tu du forum ? • J'aime beaucoup ! ϟ Aimes-tu les patacitrouilles ? • Sûrement ! ϟ Autre compte(s) • Non, aucun. ϟ Free style • Ouais, ouais, je suis dans la place, c'est moi So, yoyoyo. J'aime les artichauts et le chocolat chaud. Je sors ?
ϟ Ton avatar • Astrid Bergès Frisbey ϟ Titre & groupe de la musique • SBTRKT - Hold On (feat. Sampha) ϟ Signature du règlement • Lu & Approuvé
Antonia Josepha Goldtein Galeriste d'Art • • •
Once upon a time
Ne vous fiez à mon visage que beaucoup pensaient angélique, parce que je ne suis ni un ange, ni tombée du ciel, je ne suis rien de tout cela, je ne suis pas non plus le diable en personne, mais j'en suis beaucoup plus proche, par choix peut être, par prédisposition aussi. Je devrais commencer par le début de mon histoire ce que je ferais, bien entendu, puisque c'est cela que l'on me demande, j'espère quand même que vous avez du temps devant vous, car en effet, je viens de fêter mes sept cent quatre vingt neuf ans, il y a quelques semaines, et je vous assure que 700 ans d'existence ne se raconte pas sur un timbre poste, ou même en cinq petites minutes, résumé d'une vie humaine selon moi, et encore une vie humaine très peu passionnante. Si je méprise la vie humaine ? Non, ou peut être un peu, mais voilà bien longtemps que l'humanité m'a quittée, et j'avoue ne pas beaucoup me souvenir de mon humanité.
Je suis née en l'an de grâce 1374, à Vienne, en Autriche, 1374, oui parfaitement, je suis une vielle âme, dans un corps tout jeune, tout frais. Je pourrais m'être lassée de la vie, et je pourrais être un cliché de l'humaine née pour la vie vampirique, je ne me considère pas comme cela. Du moins, j'espère que l'on ne me voit pas de cette manière. Je suis donc née en Autriche, dans une famille tout ce qu'il y a de plus noble. L'Autriche en 1370 ce n'est pas l'Autriche de Marie Antoinette, donc calmez vous. Je faisais partie de cette infime pourcentage de personnes qui vivaient dans l’opulence, dans le plus grand des luxes(d'époque), je n'ai connu ni la faim, ni le manque. J'ai vécu dans l’opulence de ma naissance et ce sera le cas jusqu'à la fin de mes jours que j'espère encore long. J'étais la quatrième, et dernière d'une fratrie de garçons. J'avais donc trois frères aînés, mais aucun n'avait hérité de la beauté presque irréelle de ma mère, il avait simplement hérité de sa chevelure blonde. Moi au contraire, j'avais hérité de la chevelure de mon père, mais des traits fins de ma mère. Ma mère s'appelait Josepha, elle est morte depuis le temps vous pensez bien, elle avait des longs cheveux blonds, et le même visage que moi, même si j'estime qu'elle fut plus belle encore que moi. Pourtant, elle représentait tout ce que je haïssais. Car en effet, comme vous avez pu le constater, je suis née femme, une très bonne idée j'imagine, mais pas à mon époque. Le rôle d'une femme se limitait à : faire des enfants, s'occuper, ou non, de ses enfants, et respecter son époux, l'honorer, dans tous les sens du terme. Une truie pouvait donc bien faire l'affaire. Ma mère était tout cela, douce, souriante, agréable, calme. J'avais hérité de tout ce qui pouvait être bon, mais j'avais aussi récupéré la folie qui me venait du côté de mon père. J'aimais ma mère pour son rôle de mère, mais je la haïssais en tant que femme, elle était effacée, et restait en dehors de tout, n'avait jamais son mot à dire, même quand cela pouvait la concerner, elle disait toujours : « Se tenir éloignée des affaires des hommes, est la meilleure chose que tu peux faire, Toni. »
On me donna pour prénom Antonia. C'est donc le même prénom que j'utilise depuis 600 ans, bien entendu, il a eu quelques variantes, il fut un temps ou l'on m'appelait Antoine. Et j'avoue avoir apprécié. Comme second prénom : Josepha, prénom de ma mère et de mon arrière grand mère, et un dernier : Maria. On m'a expliqué que cela venait de notre sainte Vierge, mais très franchement, je trouve cela ridicule. Je me retrouvais vampire, créature presque démoniaque aux yeux de tous, avec un prénom de Sainte Vierge, vous imaginez un peu cette ironie et à quel point cela peut être risible. Je fus nommée et deux jours après baptisée, il fallait se hâter, les bébés qui mourraient avant le baptême étaient directement envoyés en enfer. A y réfléchir c'était certainement la plus grosse arnaque de l'Histoire, si vous voulez mon humble avis. J'ai été élevée dans notre château à Vienne, j'ai donc appris l'Histoire, la Géographie, la Littérature, la Couture et autres matières qui étaient propres à l'éducation des filles. Vous dire que j'étais une enfant facile serait un mensonge, j'étais la pire chose que la famille pouvait porter. J'avais le pire caractère possible. On m'a diagnostiqué, dès les début de la psychanalyse et de la psychiatrie : un trouble explosif intermittent. Et à mon époque de vie humaine, ça ne portait pas de nom, on me disait emportée, violente, impulsive, passionnée. Le trouble explosif intermittent, comme on l'aime l'appeler, se caractérise par des épisodes de très violentes colères, accompagnés de violences disproportionnées par rapport à la situation, la moindre contraintes pouvait se transformer en crise d'une grande violence. Et c'est bien un trouble mental, mais les médicaments n'étaient pas très répandu en 1300. J'étais incontrôlable, insolente, et manipulatrice, et je me considérais comme libre, je n'étais, selon moi, pas soumise aux mêmes règles que les femmes, et j'avais bien vite déchanté, malgré mon caractère impossible, je fus fiancée à l'âge de seize à un membre de la famille royale d'Autriche, quand je vous dis noble, je ne mâchais pas mes mots. Mais j'étais, je suis et je resterais dérangée mentalement, alors vous imaginez un peu le désastre, la catastrophe qu'a été mon mariage ?
Je suis fiancée à seize ans, mariée à seize ans, et dépucelée dans les larmes, et mes cris hystériques. Les débuts annonçaient la fin tragique. Il s'appelait Frantz, Frantz était... charmant pour ce qui était des apparences, Frantz était grand, Frantz faisait partie de la famille royale, il n'était pas destiné à monter sur le trône, mais toutes les pucelles d'Autriche bien nées mouillaient allègrement leurs dessous à l'idée que Frantz pouvait les prendre et les reprendre un jour. Mais mon époux n'était pas aussi charmant dans l'intimité, il était froid, et avait bien précisé qu'il allait me dresser et me rendre docile comme toutes les petites Comtesses de la cour. J'étais une Duchesse, et je comptais bien ne pas me laisser faire. Mais vous m'avez vu ? Vous avez vu comment je suis constituée, je suis fine, trop fine pour l'époque, je n'avais aucune chance de résistance face à lui. Ma haine pour lui n'a pas cessé de grandir, mais il fallait faire bonne figure, et de cela je n'étais pas capable. Je suis tombée enceinte à l'âge de dix huit ans après les nombreuses et nombreuses et nombreuses et incalculables et douloureuses tentatives de Frantz, qui était âgé de 23 ans lors de notre mariage, je tombais enceinte. Damnation, je refusais l'idée même qu'un autre petit Frantz se force un chemin en moi. Je refusais cette idée, elle me rendait complètement folle, la seule solution que je trouvais n'était pas de garder pour moi ma souffrance, prendre sur moi et pondre un nouveau Prince, non, j'allais me débarrasser de ce ver de terre qui grandissait en moi. Quand le château s'endormit, je pris ma cape, et quittait l'endroit dans le plus grand des secrets avec la complicité de ma femme de chambre, seule personne que j'appréciais à ce moment là, qui me donna une adresse sous la contrainte, mais elle me la donna quand même, et je m'y rendis, j'achetais alors une cocktail explosif de plantes abortives, que je pris en rentrant chez moi, chez Frantz. Le lendemain matin, j'étais hystérique, je riais aux éclats malgré l'atroce souffrance, je m'étais réveillée dans une flaque de sang, glauque ? Je peux le confirmer, mes draps immaculés la veille étaient désormais la preuve de mon forfait de mon meurtre avec préméditation sur l'enfant. Souillée du sang de l'innocent, je jubilais, quand Frantz entra dans la pièce, son horreur étira ses traits, m'attrapant par le bras, il hurlait, me secouait dans tous les sens, hurlant en allemand les pires atrocités. « Une petite comtesse ne t'aurait jamais fait ça, ou est le Grand Frantz ne peut même pas contrôler sa folle de femme, me domptez moi ? » hurlais-je en allemand, il me frappa. A plusieurs reprises, pendant une semaine je ne pus sortir, mon visage fut tuméfié et impossible d'expliquer aux dames de la cour les marques sur mon visage, alors on utilisa ma fausse couche, pour justifier mon absence et que je vivais très mal cette perte.
Ma mère vint me rendre visite deux semaines après ma fausse couche, connaissant les détails de l'affaire, elle me raconta que mon père était devenu fou quand il avait entendu cette nouvelle, quand il avait su que j'avais commi un crime des plus atroces. Elle m'a rappelée à l'ordre, je n'avais jamais vu ma mère dans un tel état, elle criait. « Antonia, si tu crois que tu peux bafouer l'honneur de ta famille avec tes crises de petites duchesses gâtées tu te trompes royalement, est ce que tu m'entends, je jure sur la vie de tes frères que tu recommences, je te tuerais de mes propres mains, je t'ai mise sur terre, je peux très bien défaire cet affront. Tu lui donneras autant d'enfant qu'il le souhaite, tu m'entends ?» Je tombais enceinte un an plus tard, pendant huit mois et deux semaines, ma mère fut là chaque heure du jour et de la nuit, Frantz l'invita à me surveiller pour que je mène ma grossesse à terme et qu'il espérait pour nous que la naissance fut celle d'un garçon. Et quelle fut mon horreur quand le jour de ma délivrance, je fus alors mère d'un petit garçon en pleine santé avec des cheveux noirs de jais. Il fut nommé Nicolas. Comme mon père, c'était le premier né garçon de toute la fratrie royale, j'étais revenue en bonne grâce, aux yeux de mon beau père, et de mon père. Mon beau père passa l'éponge sur ce qu'il considérait comme une peur de la maternité du à mon jeune âge, si cela pouvait lui permettre de dormir, je n'avais rien contre.
J'ai eu un second fils, et enfin une fille. Willhem et Karoline de leurs prénoms respectifs. Ces pauvres enfants n'ont pas eu de mère. Parce que je n'étais qu'une génitrice, j'étais une poule pondeuse, mais après la naissance de Willhem, Frantz s'invitait dans le lit commun pour s'imposer à moi. Il n'y a pas une fois où l'acte s'est déroulé dans de bonnes conditions. Et un jour, les parties fines de Frantz se sont retrouvées dans mon lit. Et il pensait que cela me touchait, alors que je n'avais pas même une once de sympathie pour lui. Jusqu'au jour, où je contractais une maladie qui n'était du à aucune de mes activités, la seule explication venait de Frantz, mais à cette époque, c'était impossible. A y réfléchir, Frantz était pathétique, et étroit d'esprit, il était un homme de son époque, comment le lui reprocher ? Moi ? Je suis folle, alors mon esprit vaquait à d'autre chose que la couture, et la peinture. Par contre, j'aimais la musique, et je joue encore parfaitement du piano, du violon et du violoncelle, j'ai presque 800 ans, il me fallait bien une occupation. On dit que la musique adoucit, la musique fut l'élément salvateur à ma vie. Je possède deux Stradivarius, que j'ai acheté il y de cela quelques siècles, de la deuxième et troisième période, passons.
A l'âge de 22 ans, je suis envoyée en "retraite" afin d’éliminer toute trace de la fièvre embarrassante que m'avait transmise Frantz. On m'avait envoyé au loin pour que j'évite les scandales, les déclarations chargées de vérité, comment pourriez vous expliquer qu'une princesse autrichienne puisse avoir contracté une maladie sexuellement transmissible ( même si le terme est anachronique, donnons des noms à ce qui est ). Alors j'ai été éloigné de la famille, loin de mes enfants ce qui n'était pas plus mal, ces enfants étaient insupportables, ils étaient des enfants et m'appelaient parfois Maman. Quand j'entendais ce Maman, ou ce Mère, je frisonnais, ou piquais une crise, ou les deux. Les avoir en face de moi me rendait malades, et le pire c'est que Karoline me ressemblait autant que je pouvais ressembler à ma mère.Je n'avais pas plus d'affections pour elle plus que pour Nicolas ou Willhem, au moins j'étais juste avec les trois, je ne les aimais pas. On peut dire que je fus une mère indigne, mais je n'ai jamais voulu être mère, je n'ai pas cet instinct maternel qui fait que l'on donnerait sa vie pour eux, pourquoi le faire ? Ils risquent de mourir de je ne sais quelle maladie dans les trois prochaines années. Je suis une abomination ? Quelle mère n'aime pas ses enfants ? Au moins je ne les est pas jeté dans un égout, ou abandonné dans la rue... Et vous devez vous dire que si j'avais eu le choix je l'aurais fais, je n'aime pas mes enfants, ça ne veut pas dire que je suis capable de tuer des enfants de sang froid. Mais j'étais selon moi, la seule à pouvoir les supprimer de cette planète, j'avais souffert pour les placer sur cette terre, alors j'avais tous les droits sur eux. Nous en étions à mon expédition punitive pour avoir été par mon mari n'est ce pas ? Ma fameuse retraite ... On m'avait envoyé dans un château avec quatre femmes de chambre et deux valets, dans la campagne, où je pouvais enfin profiter d'une demeure calme sans les cris des enfants et les intrusions incessantes de Frantz.
Et à 22 ans, je suis tombée sous le charme, et non amoureuse, car la nuance est subtil, de Hadrien. Hadrien était grec, et parlait un allemand assez approximatif, mais il était charmant et avait de très bonnes manières. Et le suspens est bien entendu insoutenable, Hadrian était un vampire. Vous ne l'aviez pas deviné n'est ce pas ? Il était né durant l'Antiquité grec, il était donc déjà très âgé, il était plus vieux que Jésus lui même. Hadrian était assez massif, il était le fils d'un philosophe grec dont le nom m'échappe, il était fin, il connaissait le monde, il avait mille et une histoire à raconter, ce n'est qu'après, que je tombais folle amoureuse de lui. Bien entendu cette rencontre se fit de nuit, dans l'intimité d'une soirée qu'avait organisé à notable de l'époque, à la lumière de bougies et de candélabres, il fit son entrée dans le château, une entrée remarquée, surtout par la gente féminine, surtout par moi. A cette époque, il se faisait passer pour noble de je ne plus où. Hadrien avait beaucoup de prestance, une présence étonnante dans la pièce, il avait une assurance et une confiance en lui insolente, cela aurait été ridicule sur les petits autrichiens, mais sur Hadrien c'était insolent, c'était provocateur, ça piquait au vif, ça donnait envie de plus. En plus d'être mon créateur, il fut mon amant, celui qui me fit comprendre que l'acte sexuel n'était pas seulement pour la procréation et pour le seul plaisir masculin que la femme, elle pouvait bomber le torse aussi si elle connaissait ce qu'elle avait entre les jambes. Je suis crue, vous vous en offusquez ? Tant pis pour vous.
Hadrien cherchait à cette époque une compagne, l'idée de passer l'éternité seul ne lui plaisait pas, mais imposer l'éternité à une personne sous prétexte d'ennui et certainement la chose la plus terrible que l'on puisse faire à quelqu'un. Ma vie bascula le lendemain de mon vingt troisième anniversaire, le 13 février 1397. Je n'oublierais jamais cette date, impossible, je suis morte avec une quantité de sang énorme. Ce qu'il faut savoir, c'est que j'étais rentrée à Vienne après trois mois en compagnie d'Hadrien à l'écouter parler et me noyer dans ses paroles que je prenais pour sainte parole. Frantz appela son épouse, comme un maître rappelle sa chienne, suite à des rumeurs de mon infidélité colporter par des opportunistes autrichiennes. Et quelle fut ma correction quand en plus de ne pas nier je m'en vantais outrageusement devant mon mari. Je fus battue, jusqu'à ne quasiment plus pouvoir marcher, j'avais écrasé de mes pieds ridiculement petits la fierté affreusement énorme de mon époux et j'en avais payé de mon visage, de mon corps et de mon sang. Je pus portée, inconsciente jusqu'à ma chambre, où je tâchais une fois les draps de sang, mais du mien cette fois ci. Hadrien avait été obligé de reporter son voyage, je ne connaissais pas la raison, il m'avait expliqué qu'il fallait qu'il attende la nuit tombée pour me rejoindre à Vienne. Logique. Le 13 février 1396, il ouvrit ses veines et les colla sur ma bouche, un goût de fer me donna un relan vite remplacé par une sensation bien plus agréable, j'en bus jusqu'à entièrement guérir, ce qui était une sacré quantité, si vous aviez vu dans quel état j'étais... Il ne me posa pas la question, il ne fit pas de débats. Il me brisa la nuque me tuant d'un coup sec, vite fait bien fait, sans bavure. Et m'emporta au loin, il n'était pas possible de me laisser dans ma résidence, les risques pour moi, et seulement moi était trop grand.
Mon premier acte en tant qu'immortelle, fut de torturer et tuer Frantz. Laissant mes fils et ma fille orphelins de mère mais surtout de père, mon égoïsme me perdra un jour. J'ai quitté l'Autriche en laissant le corps de Frantz dans son lit, nu comme le débauché qu'il était, tuant les catins qui avait transmis je ne sais quelle maladie à cet imbécile, pour les disposer telle un tragique et abominable tableau.
Vous racontez six cent ans de ma vie me semble une abomination. Non pas parce que je n'en souviens pas, mais parce que les mots pourraient euphémiser ce que j'ai pu vivre de grandiose, les époques d'Art et de Musique que j'ai traversé ( même si les années 90 fut selon moi une tragédie musicale à part deux ou trois exceptions qui n'ont pas sauvé cette génération musicale complètement imbécile ). Nous allons donc naviguer ensemble dans ce qui m'a marqué par siècle, histoire de ne pas vous endormir de détails.
Ma vie d'immortelle débuta réellement en 1400. Hadrien refusa catégoriquement de me lâcher dans la nature sans que je ne sache contrôler mes soifs, et mes envies, et un facteur n'était pas à négliger : mon trouble mental qui ne fut pas contrôlable, au contraire, plus on cherchait à le comprendre plus cela m'énervait et plus mes crises étaient violente. Nous nous sommes installés dans un premier temps en Allemagne, pays assez archaïque à l'époque malgré la grande richesse du pays. Sachez tout de même que nous avons usé, abusé et recyclé notre don d'influence sur les créatures vivantes pour nous abreuver, et nous en faire de véritables jouets animés sans conscience, nous étions horrible, je le suis toujours mais la fête a été gâché par la politique, quelle grande erreur. Nous sommes resté plus de 150 ans en Italie, car l'Italie était pour moi le seul pays qui méritait notre attention à cette époque. La Renaissance prenait ses marques, les mœurs évoluaient et les italiens pouvaient être tellement dépravés, que nous nous sommes plongés dans la Débauche avec allégresse, s'il fut une période où nous aurions pu faire des fontaines avec du sang humain c'était certainement pendant la Renaissance quand l'Eglise était souillée par la luxure et l'appât du gain. Nous avons déménagé trois fois, nous passions plus ou moins cinquante ans dans la même ville, nous avons vécu à Rome, puis à Florence et une dernière fois à Turin. Nous avons vu l'architecture italienne s'élever, les premier palais, nous nous sommes rendus pour une semaine à Milan pour voir Il Duomo di Milano, du moins ce qui en était construit, vu que la construction se termina il y a très peu de temps en 1965. La plupart du temps quand nous ne flânions pas dans les rues à la recherche de repas, car en effet Hadrien, malgré sa grande sagesse méprisait l'humanité, l'Homme en général, sans discrimination de genre. Il les utilisait pour son bon plaisir et cette vilaine manie m'a été transmise, nous restions dans la demeure que nous avions pris de gré, mais de gré forcé. Et nous discutions, ou nous faisions l'amour, et nous mangions, nous prenions beaucoup de plaisir à manger de la nourriture humaine même si elle ne nous servait à rien. C'était le goût, pas aussi exquis que le sang humain, mais nous aimions manger au lit, alors nous avions les deux aussi bien sang que nourriture humaine. Hadrien aimait parler, il parlait de ses voyages, des époques qu'ils avaient connus.
En 1564, alors que nous nous installions à Paris, nous avons fait la plus étonnante des rencontre, qui il faut bien l'avouer n'a pas causer que de la joie et de la bonne humeur, mais qui fut intense car ce fut court, en terme vampirique, bien entendu. En 1564, j'avais donc... 190 ans, j'étais à l'aube de mon bi-centenaire. C'est Charles XI qui règne à cette époque. Je me souviens que c'était durant ce rude hiver de 1564, rude très rude, tout gelait, même les plantes et les paysans. Hadrien et moi, avions rencontré Guillaume, un ancien petit bourgeois devenu vampire cinquante ans auparavant, qui avait été libéré par son créateur quelques années auparavant. Guillaume était français, sans véritable but dans la vie juste sa propre distraction. Guillaume n'arrivait pas à la cheville d'Hadrien, mais il était insouciant, presque naïf sur sa condition, une relation triangulaire se mit doucement en place entre moi, Hadrien et Guillaume, une situation qu'Hadrien eut beaucoup de mal à accepter mais il le fit, pensant que c'était une manière de me laisser libre afin que je reste plus longtemps à ses côtés, et c'était, il faut l'avouer une très bonne idée. Nous avons partager avec Guillaume près de vingt ans de notre existence, j'étais la maîtresse de deux hommes, passant d'un lit à un autre, Hadrien restait le favori, il était mon créateur le seul homme de ma vie ( à cette époque ). Il me laissait la liberté de choisir sachant pertinemment que ce serait toujours lui et personne d'autre que lui. Quand je fêtais mes deux cent ans d'existence, Hadrien organisa une discrète et pourtant mémorable nuit, où nous avions abusé de notre condition, nous laissant haletant lui, moi et Guillaume. Dix ans plus tard, Hadrien chassa ce second amant sans autre forme de procès sur un coup de tête ce qui ne m'avait pas plu, et qui avait entraîné chez moi une crise dévastatrice comme si l'on m'avait privé d'un de mes jouets préférés. Hadrian me calma d'une parole, tels le grand créateur qu'il était, il exprima sa colère en me rappelant que j'étais à lui et que ce fait ne changerait certainement jamais jusqu'à ce qu'il meure.
Nous ne sommes pas restés très longtemps en France, et nous avons décidés de partir pour l'Angleterre. Hadrien estimait que je devais connaître un grand nombre de cultures et de mœurs différentes, même si selon moi elle se ressemblait dans leurs différences. Nous nous sommes retrouvés chez des connaissance d'Hadrian, Mary et Thomas, un couple de vampires très amoureux, Mary était la plus âgée d'une cinquantaine d'années et avait transformé Thomas qui était alors malade de la peste, qui vivait dans un joli petit cottage dans la banlieue de Londres, ils étaient charmants, ils n'étaient pas du tout excessifs, ils étaient ensemble depuis plus de cinq siècles, c'était un amour très doux, très tendre, alors que ma relation avec Hadrien était très conflictuel, qui alternait entre crise et passion. J'eus une discussion avec Mary à ce propos. « Nous étions comme ça au début avec Thomas, c'est la jeunesse, vous allez vous tempérer, je suis étonnée qu'Hadrian soit aussi emporté, il était si calme quand nous nous sommes rencontrés il y a 300 ans. » Mary buvait beaucoup de thé, elle déclarait qu'elle se contentait de thé, de sang et de Thomas. Une nuit, Mary et Thomas furent tués alors que moi et Hadrien étions sortit pour une chasse, j'avais insisté pour nous rendre à Londres, j'avais envie de voir la ville et la campagne m'ennuyait au plus au point.Quand nous sommes rentrés la nuit suivant, nous n'avons trouvé que de dégoûtante flaque de sang, je fus dévastée, car malgré le faut que je ne les connaissais que très peu, mais Hadrien lui semblait dans un état de tristesse et de lassitude, il déclara que la pire chose avec son éternité c'était que malgré le fait qu'il ne s'entourait que de vampires, au fur et à mesure des années, ils perdaient ses amis ses connaissances, c'est ce jour là qu'il m'avoua que je n'étais pas la première humaine qu'il avait transformé. La première se nommait Hélène. Hélène était la compagne d'Hadrien quand il était humain. Il fut transformé par accident du moins c'est ce qu'il disait, et pour ne pas être seul il transforma Hélène en vampire. Ce qu'elle n'accepta pas, et se suicida après trois ans de dépression intensive. Et il lâcha une bombe comme quoi, il m'avait approché parce que j'étais le portrait craché de sa défunte épouse. Et ce jour là, je fus tellement chargée d'émotions contradictoire, entre rage et incompréhension, j'étais mortifiée, je me sentais trahie, j'avais l'impression d'être un jouet de remplacement, et toute ces émotions explosèrent et je dévastais ce qu'il restait de la maison de Mary, hurlant, balançant toute ma frustration, toute ma colère. « Je suis une remplaçante dans ta vie alors ? C'est exactement ça que tu es en train de me dire, et tu utilises la mort de Mary pour justifier tes actes ? Mais tu es pathétique ! Tu es d'une affligeante tristesse, d'un égoïsme monstre, j'aurais tellement honte d'être ce que tu es devenu, un vampire mélancolique, happé par ses propres peur de solitude et regarde ce que tu as crée, moi, une bombe à retardement qui explose à n'importe quel moment parce qu'elle est contrarié. Tu m'as libéré de Frantz, mais tu m'as enfermé dans ... ton... ton... ton fantasme où je ne sais quelle idéal tu t'étais crée dans ta tête... » La seule chose qui avait le plus d'importance à mes yeux avant Hadrien, c'était moi. Et j'étais devenue la marionnette d'un homme comme si en tant que personne je n'avais pas d'importance, comme si je ne devais être que la copie conforme de quelqu'un d'autre. « Libère moi, Hadrien. Laisse moi partir. » terminais-je sur un ton qui se voulait las, mais était emprunt d'une grande tristesse, je ne le supplierais jamais. Je ne supplierais plus jamais. Car il fut des nuits, où malgré mes supplications, malgré mes pleurs malgré mon manque d'orgueil Frantz, continuait, et continuait, et continuait. Je ne me ferais plus la victime d'un homme. Subir est une chose, aimer rend faible. Et je ne suis pas faible, je refuserais les assauts de l'amour quitte à en souffrir, mais réveiller mon coeur resterait une symbolique et légendaire quête, car en plus de Mary, mon cœur est mort. Après des heures à se regarder dans le blanc des yeux, Hadrien se décida enfin. « Tu ne survivras jamais une siècle de plus sans moi. » commença t-il se faisant Roi de je ne sais quel pays.« Je préfère mourir loin de toi, que de me conformer à ton fantasme, une seconde de plus. » répondis-je sur un ton de défi. Pourtant je savais au fond de moi qu'à la seconde où il me rendrait ce que j'aimais le plus au monde après moi, ma liberté, j'allais supporter la perte, la douloureuse perte d'un être cher, une chose qui ne m'était jamais arrivé, jamais je n'avais ressentit les conséquences de la mort, car je haïssais mon père, méprisais ma mère, je fus indifférente à l'égards de mes frères et mes enfants n'avaient jamais été une partie de moi même que j'avais offerte au monde. « Dans ce cas, je te libère, tu es libre de partir Antonia, mais si tu pars, c'est un Adieu. » « Adieu, Hadrien.» Ce sentiment de soulagement était mêlé à une telle tristesse, à la seconde où je tournais le dos pour faire face à la sortie, de lourdes et silencieuse larmes coulèrent le long de mes joues, incapable de faire preuve d'un peu de force de caractère, je pleurais comme une enfant que l'on avait abandonnée, reniflant bruyamment dans la nuit, j'avais perdu amis et amant, cette nuit ne fut ni joyeuse ni glorieuse, j'étais tellement dévastée, que tuer fut d'une simplicité, comme une vengeance à ma souffrance, hommes, femmes, enfants, vieillards ça n'avait aucune importance, ma souffrance était si grande que je pensais qu'en faisant souffrir les gens autant que je souffrais me ferait me sentir mieux, au moins pour un temps. Je quittais l'Angleterre un an après, pour l'Allemagne.
Je me suis installée à Hambourg, en 1650, j'évitais de m'installer trop longtemps dans une ville comme nous le faisions avec Hadrien, je voulais être nomade, sans attache, je ne voulais pas de relations trop longues, je ne voulais que de la liberté, ressentir d'autre chose que de la souffrance lié à la perte, ou à l'amour, ou à la trahison, je voulais sentir l'ivresse, je voulais la dépravation, alors j'ai vécu près de deux cents ans comme ce que je considère comme un cliché vampirique, comme de la facilité pure, mais ce fut absolument jouissif, je n'avais pas d'attache, il n'y avait que moi, moi et moi-même dans ce qu'il y avait de plus destructeur jusqu'en 1856, je n'ai pas connu la faim, je connaissais la gourmandise, je ne vivais que de sang, de sang et de rien d'autre, je n'avais plus de plaisir à manger la nourriture humaine parce qu'elle me semblait fade, plus rien n'avait de goût sauf celui du sang, je devenais insatiable. C'est durant cette période que j'ai connu pour la première fois la joie des plaisirs saphiques, la première se prénommait Alexandra. C'était une humaine, elle avait de très long cheveux roux et une bouche particulièrement charnue. Mais elle était insolente, et narcissique, et ça faisait trop de choses qu'elle avait en commun avec moi et qui m'exaspérais.
« Et Alexandra ressemble à Lilith, avec sa chevelue flamboyante, elle ne peut être que la représentation du diable, où sa plus dangereuse représentation sur cette terre. Mais Alexandra n'est qu'une pute. Elle n'est pas bien née, et elle vends son corps bruyamment dans un bordel crasseux de Berlin. Et en plus elle nourrit le secret espoir qu'un riche bourgeois ou noble la sorte de son pathétisme pour devenir une pute de luxe, une maîtresse entretenue. Mais tu rêves, tu n'es rien qu'une pauvre fille, qui mourra d'une maladie qu'un de tes déroutants amants te refileras parce qu'ils ne sont que des chiens d'égoïsme. Ta beauté est éphémère, autant que ta vie/ » déclarais-je, nue, me levant pour m'habiller.« Tu l'es aussi éphémère Antonia. » rétorqua t-elle vexée. « Ce sont les humains qui sont éphémère. Et je ne suis pas humaine. » répondis-je glaçante avant de foncer sur ma proie.
En 1856, je retournais en Angleterre, où j'allais rester jusqu'à la montée de Lord Voldemort en Angleterre. La raison est très simple, moi qui m'était promise de ne jamais avoir d'infant... Je rencontrais Arthur, Arthur était une masse de muscles nerveux et de sourire carnassier. Arthur faisait partie du mobilier, c'était un membre du domestique dans la demeure d'un riche industriel anglais. Il avait trente-cinq ans, il était majordome, il était veuf, il était charmant, et moi, j’interagissais dans les hautes sphères du monde humain, parce que j'aimais les belles choses, le beau mobilier. Et Arthur lui était un mobilier tout à fait agréable à regarder. Je me souviendrais toujours de la première phrase qui était sortie de sa bouche, il m'avait demandé ce que pourrais bien penser mes parents de mon attitude envers les hommes car j'étais d'une incroyable provocation. Malgré le fait les époques se soient enchaînées, le statut d'une femme restait toujours le même que celui que j'avais il y a de cela presque cinq siècles, c'était d'une tristesse. Mais comme si j'étais capable de faire quoique ce soit pour ces pauvres petites humaines. Je n'allais pas devenir une figure du féminisme, ne soyez stupide. L'altruisme, la solidarité et générosité sont des notions bien trop sur-estimée, et qui me sont définitivement inconnues, et je ne compte pas les connaître elles ne m'intéressent pas. Je le voyais seulement lors des soirées organisées par un Lord anglais gros et gras. Alors que je me nourrissais sur une des jeunes demoiselles invitée à la soirée, Arthur qui passait par là entendait les incessantes jérémiades de cette greluche et ouvrit la porte et constata. Le regard d'Arthur passa de la surprise à l'incompréhension, il me regarda et ferma la porte. C'est moi qui fut étonnée à ce moment là comme si ce n'était pas la première fois qu'il voyait ça, où comme s'il avait vu bien pire dans sa carrière de majordome. Je me redressais, essuyant ma bouche avec le mouchoir qu'il me tendait, je ne comprenais définitivement pas mais je ne laissais rien paraître car il m'intriguait. Il ne disait rien et gardait son calme, le silence était relativement pesant, surtout pour moi car je cherchais définitivement une raison à cette ... réaction. La jeune fille était tranquillement en train de décéder dans cette salle d'eau sans que cela ne le dérange. Je compris plus tard qu'en réalité Arthur haïssait sa situation, haïssait ces nouveaux bourgeois et que la moindre chose qui pouvait leur arriver le mettait en joie. Nous quittions la pièce, lui toujours à mes côtés, verrouillant la salle d'eau qui sera rouverte plus tard pour découvrir le corps de la petite dernière de la famille morte dans d'étrange et inexplicable condition. Aussi étrange que cela puisse paraître, Arthur semblait très à l'aise avec mon mode de vie. Pendant deux ans, il resta humain surveillant mes jours et participant à mes nuits. Il se rendit absolument indispensable à ma vie, ce qui m'énervait assez souvent, parce que j'étais censée être indépendante vous voyez ? Et puis il passa de simple majordome à infant un soir où il me le demanda, il ne fit pas une discours, il me demanda si je pouvais le rendre immortelle comme moi, l'idée semblait assez arrêtée dans sa tête. Dans un premier temps je refusais, car en effet je refusais d'enchaîner un boulet à ma cheville, de devoir m'occuper d'un vampire nouveau né. Non merci. La question ne se posait pas et je m'emportais refusant qu'il aborde le sujet. Les vampires souvent transforment les humains par ennui, par amour, ou par solitude, ce sont les trois raisons les plus courante selon moi. Et je ne m'ennuyais pas, je n'étais pas amoureuse d'Arthur et en plus, la solitude ne me gênait pas forcément, et Arthur lui même veillait à ce que je ne le sois pas. Seulement il était déterminé, ce que je comprenais pas très bien d'ailleurs. Et mettons nous d'accord, je ne lui enviais absolument pas son humanité, son cœur qui bat et son côté éphémère, arrêtons deux minutes avec le grand cadeau qu'est l'humanité d'accord ?
Et j'ai cédé, le jour de son trente septième anniversaire, je lui demandais pour être sur que ce n'était pas seulement pour moi, parce que ce serait définitivement une très mauvaise idée de le faire pour rester toute sa vie avec moi, je n'avais jamais été une très bonne mère en temps qu'humaine alors comment j'allais être un bon vampire avec son infant. L'idée d'avoir un infant aussi agé physiquement me mettait même un peu m'la à l'aise, mais transformer un enfant me semblait ... définitivement étrange et un peu glauque, et une idée pareil ne pouvait que d'un esprit bien plus troublé que le mien, si vous voyez ce que je veux dire. Arthur devenait alors immortel en 1858, à sa demande et il ne m'a pas quitté depuis. Je commence à me fatiguer de vous racontez ma vie... donc, nous allons essayer d'aller vite, car je commence à avoir faim, et Arthur risque de revenir d'un moment à un autre.
Quand Voldemort a commencé à monter, vu que je ne porte pas d'intérêt aux sorciers et à leur lutte avec leurs baguettes magiques, et j'estime qu'aucun vampires n'aurait du prendre part à cette lutte qui n'était définitivement pas la notre. Les vampires qui ont pris part à cette lutte sorcière s'en sont mordu les doigts très peu de temps après, avec cette chasse aux vampire et autres créatures surnaturelles, je fus bien contente de ne pas me trouver dans les parages durant cette période là, car nous aurions certainement passé un mauvais quart d'heure.
Arthur me fit une sorte de crise d'adolescence, une rébellion incompréhensible, il voulait faire partie des armées de Voldemort, il disait que c'était une manière de se débarrasser de sorciers. Je me souviens que j'étais assise dans un fauteuil, je le regardais avec mépris, comme si j'allais le laisser à une mort certaine. Il était encore bien jeune et inexpérimenté, impulsif et manquait clairement de jugement. J'aurais pu comprendre si les sorciers nous avait fait le moindre mal, et nous aurions choisi ce prétexte pour en exterminer quelques uns, mais ce n'était pas le cas, et je ne rentrais dans les conflits que si j'avais un intérêt. Je ne le laisserais pas s'engager là dedans, alors qu'il insistait, comme il avait l'habitude de le faire, et vous pensez bien que ce n'était pas sous prétexte qu'il était mon premier infant que je ne pouvais pas péter mes violentes crises, le frappant et lui interdisant formellement et ne plus parler de cette espèce de guerre de sorciers qui ne nous concernait définitivement pas. « Je ne t'ai pas transformé pour que tu m'ennuies avec tes envies de massacres est ce tu m'entends Arthur ? Si tu t'engages là dedans, je jure de te tuer de mes mains, et tu regretteras de ne pas avoir trouver la mort dans cette bataille de sorciers qui ne nous concerne en tien. Et je ne le répéterais pas. »
J'appris aussi qu'Hadrien prit part à cette lutte, ce signifiait qu'il avait définitivement perdu la tête après mon départ, ou peu après. Je ressentis une nouvelle fois la perte, en 1999, j'estimais alors qu'Hadrien était mort. Jusqu'en 2001, nous avons visités les pays scandinaves : Suède, Norvège, Danemark, FIinlande et compagnie. Puis je me rendais compte que l'Angleterre me manquait, ce qui me semblait étrange, mais j'étais, et je suis du genre à me poser beaucoup de questions sur le sens des choses. Bla bla. Nous avons eu envie de retourner en Angleterre durant cette même année, mais nous apprenions que le ministère de la magie cherchait encore et toujours à se débarrasser des vampires et loup garous, suite à la mort de Voldemort.
Et le 21 décembre 2012, arriva alors a plus grosse erreur de l'histoire de la magie et autre vodous surnaturelles, les politiques, les hautes sphères magiques ont décidés que nous allions vivre en harmonie avec les humains ? A quel moment avons-nous oublier que les vampire étaient des prédateurs ? A quel moment ce détail qui me semblait tout de même assez conséquent avait été placé en dessous de la pile des choses à laquelle il fallait penser ? Etant donné que mon avis n'était du tout important dans la balance, il fallut s'adapter à tout ceci et aux conséquences que cela pouvait entraîner : intolérance, violence et révolte. Comment pensiez vous que les humains qui se prenait pour les maîtres de la chaîne alimentaire et comme la plus grande menace que la terre ait jamais porté au fait qu'il arrivait dans les dernières positions de cette même chaîne alimentaire. Les sorciers de plus se faisait protecteur d'une race à laquelle il n'avait jamais appartenu, hypocrites petites créatures. Nous, vampires, étions plus humains que les sorciers ne l'avait jamais été. Le monde ressemble à un jeu de chamboule-tout, plus rien n'a de sens. Mais vous savez, tant que je peux vivre tout ceci ne m'intéresse guère. J'ai alors mis à profit mon amour pour l'art en devenant galeriste, je suis propriétaire de trois galeries très réputées à Londres et Paris, dont deux se trouvent en Angleterre. Au fil des siècles, j'ai pu garder de nombreuses pièces et vous devez vous demander de quelle manière, c'est pourtant très simple, des humains les gardaient pour moi, sous la contrainte et avec ordre absolu de ne jamais montrer quoique ce soit, ces tableaux, ces sculptures étaient miennes, une grande partie se trouvaient en Italie, ce qui ne rendait pas la récupération facile, mais Arthur, bénis soit-il fit en sorte que je récupère chacune des pièces qui était mienne.
Et c'est ainsi que je bâcle la fin de mon histoire, parce que je suis fatiguée et que j'ai perdu beaucoup de temps à tout vous racontez. Alors ? Heureux ?
Dernière édition par Antonia J. Goldtein le Dim 21 Avr - 12:53, édité 21 fois
Abbygail Fitzpatrick
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Lun 15 Avr - 12:53
Bienvenue à toi! Nous sommes envahis par les vampires hihihi Bonne chance pour ta fiche et si tu as des questions, n'hésite pas ^_^
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Lun 15 Avr - 14:11
Bienvenuuuuuuuuue :D Ow ABF *-* Elle est subliiiime. J'aime aussi beaucoup le prénom *-* J'ai hâte d'en apprendre plus sur ton personnage ! <3
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Lun 15 Avr - 19:29
Bienvenuuuuue bel avatar !
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Mar 16 Avr - 1:54
Oh, ABF<3 je fonds. Bienvenue vampire, la famille s'agrandit! C'est Merida qui sera contente.
Bonne chance pour la suite ma jolie, j'exige un lien entre vampires <3
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Mar 16 Avr - 8:35
Ah mais complètement, krukrukru. J'aime toujours voir débarquer de jolies vampires. :3
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Mar 16 Avr - 8:43
Bienvenue sur le forum ma Jolie, bon courage pour ta fiche =)
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Jeu 18 Avr - 11:49
Bienvenue ici ! =)
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Jeu 18 Avr - 17:28
Welcome belle vampire !
Antonia J. Goldtein
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Dim 21 Avr - 12:54
Merci à vous tous !! Je crois avoir terminé
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Dim 21 Avr - 17:09
Boggart
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... Sam 13 Juil - 22:06
Félicitations, tu es validé !
Très jolie fiche, très jolie demoiselle, encore bienvenue parmi nous
Félicitations ! Tu viens d'être validé. Alors maintenant, il te faut faire quelques petites choses ! Déjà, il est obligatoire que tu ailles te recenser. Il est conseillé de créer ta fiche de liens, les membres viendront te demander des liens. Envie de rp ? Tu peux chercher un partenaire ou bien t'inscrire à la roue du rp. Si tu as envie de partir à l'aventure, tu peux demander une mission :)
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Sujet: Re: Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...
Antonia ◮ Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...