« D'autres aliments ne sont que nourriture. Mais le chocolat est chocolat. »

Abby & Aodhán
Alors comme ça, tu es capable de m’engueuler ? Ҩ tears buried.

Trois. Non quatre. Oh merde, je ne sais déjà plus combien de verres j’ai bu et je m’étais juré de compter ! Il faut toujours compter, avoir l’impression de se surveiller même si on sait pertinemment que c’est vain. Stupide et déprimant. Je devais compter. Alors. Trois. Non, j’ai du en prendre quatre.

Finalement après avoir marché dans les ruelles du coin un bon quart d’heure, je stoppe mes pas net et relève la tête. Inutile d’afficher cet air déprimé, de marcher mains dans les poches en fixant le sol tandis que doucement mais surement l’alcool quitte mon sang. Il faut que je fasse quelque chose de plus utile ou du moins, qui a l’air moins stupide ;
Quelques minutes supplémentaires de marche plus tard, me voilà devant ce commerce du diable. Ce magasin de parfaite dépravation, oh si ! Pire que l’alcool. J’esquisse un sourire – il n’en fallait pas plus pour me redonner un brin de gaieté.
J’attrape la poignée pour pénétrer dans les lieux en essayant de ne pas perdre mon sourire. Je sais que Abbygail saura me faire oublier – si ce n’est ma déprime du soir – le gout de l’alcool dans le fond de ma gorge avec une de ses gourmandises. Voyons.

« Abby ?! » Étrange, pas de lumière dans ce truc ? Je fronce les sourcils et mon visage reprend son air terne du début de soirée. « Même les VIP n’ont pas le droit à un accueil normal ici ? »

Bizarrement cette boutade merdique me fait sourire, un peu, et je m’avance dans la pièce. Ah le chocolat…bon sang, quelle drogue. Curieux et gourmand, je croise les bras dans mon dos, penchant le visage au dessus de ces merveilles en me déplaçant avec lenteur, comme savourant déjà le gout tantôt amer tantôt plus sucré de ces produits.
Bon, que fait la demoiselle ?

« Abby ?!!! »

Cette fois c’est trop long. Je ne suis pas patient, vous le savez ? Abbygail le sait en tout cas, alors à quoi joue-t-elle ? Ne devrait-elle pas être là à recevoir les clients et ?...Il fait nuit. Fichtre, il fait nuit je n’ai même pas pensé à ça. Un coup d’œil à ma montre me permet de vérifier qu’il n’est pas dix-neuf heures. Alors, c’est déjà fermé une chocolaterie à cette heure ci ?
Dans un mouvement brusque et maladroit, je renverse une panière bien garnie de sucreries et alors que je tente de tout rattraper en me retournant, je me retrouver face à la demoiselle tant désirée.

« Aaah tu es là ! Attends je vais ramasser ça, désolé, tu m’as fait peur. Je te dérange ? J’me demandais…tu fais quoi ce soir ? »

Espérant ne pas sentir trop fort le whisky – de toute façon je ne suis pas ivre – je lui ouvre mes bras dans l’espoir d’avoir droit à un petit sourire, une approbation de sa part promettant une soirée entre amis. J’en ai bien besoin !

ϟ Nous a rejoint le : 11/03/2013

La journée avait été longue, j’avais bossé comme une dingue comme toujours. J’avais fermé la boutique un peu plus tard que d’habitude, il était autour de six heures j’imagine et puis j’avais tourné le panneau et j’avais filé en cuisine. J’avais envie de cuisiner un peu, j’avais dans l’idée de faire de mini fondants au chocolat avec un cœur de lait liquide. Il y avait un brin de magie pour la préparation du chocolat, mais rien de magique dans la pâtisserie en elle-même. C’était avec ce genre de chose que parfois je trichais un peu, ils iraient dans la partie non-magique. Mais quel importance? De toute façon, certains moldus avaient juste une peur bleue de tout ce qu’il ne connaissait pas. La chance que j’avais? Et bien, celle de travailler le chocolat. Et le chocolat… et bien, c’est une chose commune à tous. Je suis sûre que même les vampires adoreraient ça s’ils avaient le moindre goût. Enfin bref, je m’amusais beaucoup. J’avais mis la musique et je me dandinais en chantonnant. Et puis soudain, j’entendis un bruit inhabituel. N’avais-je pas fermé la porte à clé? Étrange! Haussant les épaules, je restais dans ma cuisine, j’étais sûre d’avoir fermé ma porte à clé. Impossible que quelqu’un soit rentré. La musique a cessé et je viens de m’en rendre compte, je souris puis j’entends une voix s’élever dans la boutique. Je lève les yeux au ciel en entendant que les VIP ont pas le droit à d’accueil spécial. Je le reconnaitrais entre milles, c’est mon pique-assiette préféré qui vient squatter. Bon, lui il peut poireauter un peu, il faut que je finisse mes petits délices au lait. Finissant enfin de placer les petits chocolats sur la plaque, je la prends avec moi et rentre dans la boutique, je m’avance lentement. Il est penché au-dessus de ma vitrine et je sens qu’il va commencer à me dévaliser si je n’apparais pas rapidement. Je m’avance tranquillement et puis il fait tout tomber et lorsqu’il se retourne pour rattrapper et bien il me voit et laisse tout tomber… Je crois bien que je lui ai fait peur. Un petit peu j’espère? Je ris à ces mots et je me baisse un peu pour l’aider à ramasser le bordel qu’il vient de me faire. Qu’est-ce que je fais ce soir? Et bien… qu’est-ce qu’il a mon chou?

Bien sûre que je suis là, c’est ma boutique mon chou! J’ai oublié de fermer la porte… et ça m’étonnerait que je puisse me débarrasser de toi de toute façon!

Je le laisse remettre la panière en place et puis je le prends dans mes bras et lui pose un baiser sur la joue. Je lève les yeux au ciel encore une fois et puis je me rapproche pour prendre une grande inspiration près de lui. Je recule d’un pas et pose mes mains sur mes hanches. Il a picolé, je le sens bien. Je l’examine un peu, il y a une lueur dans ses yeux qu’il a seulement quand il dépasse trois ou quatre verres. Mon amis est bourré… enfin disons plutôt un peu allumé. Je secoue la tête et lui tend mes charmantes nouveautés.

On passe la soirée ensemble! Et tu devrais pas boire, l’odeur du whisky te va pas bien. Allez mange un ou deux chocolats… je viens de les finir ceux-là, tu verras c’est délicieux.

Je passe derrière le comptoir et sort un deuxième plateau où je place tous les chocolats qu’il adore, parce que c’est un gros gourmand et que je sais qu’il va me dévorer une partie de mes réserves. Mais je l’adore et s’il débarque comme ça, c’est qu’il a besoin d’une soirée entre amis. Je prends les deux plateaux dans mes mains.

Alors, viens, on monte à mon appart! Prends les clés sur le bar et file fermer à clé, à double tour s’il te plaît! Allez dépêche-toi un peu, je dois même avoir une bouteille de whisky à quelque part dans mes placards en haut.

Je venais de le réprimander parce qu’il sentait l’alcool et je lui en proposai… Et oui, j’étais pleine de contradiction! Mais que voulez-vous? J’étais bel et bien décidée à lui faire prendre une cuite si c’est ce dont il avait besoin. Et s’il le fallait vraiment, je boirais un verre avec lui, mais pas trop non plus. J’avais tendance à ne pas trop supporter l’alcool, alors j’avais l’interdiction d’abuser. Pas parce que je ne me lèverais pas demain matin, mais bien parce que j’avais tendance à faire des conneries quand je buvais un verre de trop. Et je ne voulais pas sauter sur Aodhàn, c’était pas vraiment raisonnable. Une fois arrivé à l’étage du haut, je me laissai tomber sur le canapé après avoir posé les deux plateaux sur la table basse.

Si tu veux le whisky, la bouteille que tu m’as apportée il y a déjà longtemps est toujours dans le même placard de la cuisine et les verres au même endroit. Et viens me rejoindre par ici, tu dois tout me raconter!

Toujours souriante, j’attendais impatiemment son histoire. Et puis même si elle était triste cette histoire, je serais là pour le soutenir ou lui mettre un coup de pied aux fesses.

Si moi je dégage un parfum alcoolisé que mon amie remarque immédiatement, celle-ci se promène comme à son habitude avec cet effluve chocolaté qui fait baver tout le monde. Allons je n’y crois pas quand on m’assure que certains n’aiment pas le chocolat : soit ils n’ont pas gouté, soit ils confondent avec un autre produit. Le chocolat, c’est bon. Présent de vérité général, texte de loi, valeur morale. Ça a ce sens là pour moi – pour Abbygail tout autant, cette demoiselle est le chocolat ;
Je lève les yeux au ciel, me permettant d’ignorer ses remarques sur ma manie à m’emplir de whisky. Chacun ses défauts, l’alcool en soit ne m’apporte peut être rien mais l’espace de quelques secondes, quand le liquide de feu traverse ma gorge, je ne peux penser à rien d’autre. Le fait de faire le vide dans son esprit est si apaisant. J’en ai besoin…sauf que l’alcool ça peut devenir dangereux donc deuxième option que voici : Abby !

« Hum ; tu es sûre que tu n’avais rien de prévu ? » Avant qu’elle ne s’éloigne trop avec ses délices à la main je lui en vole un, puis vais exécuter ma mission. Autrement dit fermer la boutique, à double tour s’il vous plait ! « Si tu as du whisky je n’ai pas le droit de refuser. »

J’esquisse un sourire quasiment malsain en prenant la direction dudit appartement. Je n’ai absolument aucune réelle idée de ce que je vais pouvoir lui dire. J’avais besoin d’elle, son sourire, son arôme – chocolaté, ses innombrables mots. Mais je sais dores et déjà qu’elle va vouloir que je parle aussi, parce qu’une bavarde, une vraie, ne parle jamais seule. Si elle peut vous plonger dans la converastion elle n’en sera que plus excitée, donc plus bavarde, et c’est un cercle vicieux, sans fin ;
Pas le temps de la rejoindre que la chère Fitzpatrick m’envoi nous chercher à boire. Je m’arme de deux verres et de la fameuse bouteille, même pas entamée.

« Je suis déçu, tu ne bois pas ce que je t’offre. » Lourdement je me laisse tomber à ses côtés et comble à moitié les verres devant nous. « Je n’ai rien à te raconter figure toi ! Enfin rien de spécial. Pourquoi toi, tu ne me racontes pas tes dernières aventures ? Évite juste de me parler uniquement de chocolat, je ne voudrais pas en faire une indigestion. »

Je lui tire la langue avec amusement et ne tarde pas à amener le verre à mes lèvres. Pas dégueulasse ce whisky, décidément si elle ne le boit pas, je vais la remporter avec moi cette bouteille.
Je prends une inspiration, penche le visage en sa direction en gardant mon verre à la main. Comme un objet précieux, une des rares raisons de continuer à maintenir les yeux ouvert et l’esprit éveillé, je m’accroche à lui comme à mon amie que je suis prêt à écouter…Disons que je n’ai pas forcément envie de parler. De moi.
Et puis la pauvre, ma présence ne doit pas imposer un laïus démoralisant à chaque fois !

« Comment ça s’passe avec les clients, toujours aussi nombreux ? Et, les amours ? Allez quoi, raconte ! »

ϟ Nous a rejoint le : 11/03/2013

J’ai de bons feelings pour cette soirée, je sens qu’elle va être intéressante. J’aime passer du temps avec lui et si je pouvais, j’en passerais plus. Le problème? Je suis surchargée de boulot et il est surchargé aussi. C’est un cracmol, je suis une sorcière… C’est un chasseur, je suis une sorcière… Ça devrait poser de sacrés problèmes dans nos relations mais étonnamment, ça n’en pose pas. Enfin tant qu’il ne recevra pas l’ordre de me tuer, ça devrait aller. Je suis hors conflits, je suis proche autant des moldus que des sorciers et je n’ai aucun lien avec des hautes sphères de l’un ou l’autre donc je me dis que ça devrait aller. Oui, je sais qu’il est chasseur, mais je n’en sais pas plus sur son « boulot ». J’aimerais le sortir de là, mais j’y arrive pas. Il a la haine et la vengeance enfoncé dans son crâne et je sais très bien qu’une fois qu’il a un truc en tête… et bien il faut se lever tôt pour le lui sortir. Parfois, j’ai envie de lui faire oublier la raison de son souhait si farouche de vengeance, mais je ne pourrais pas le faire. Il faut garder son histoire envers et contre tout. Mais j’aimerais bien qu’il arrête de haïr comme cela, qu’il abandonne sa vengeance. Je suis une rêveuse, que voulez-vous!

Lui vouant une confiance totale, je le laisse fermer la boutique puis on monte ensemble dans mon appartement. Je vais me vautrer dans mon canapé tandis qu’il va chercher la bouteille de whisky et deux verres. C’est vrai que j’ai sacrément besoin de boire un coup moi aussi! Je souris à sa question, bien sûre que je n’ai rien de prévu. Il devrait savoir que je n’ai presque jamais rien de prévu avec ma vie de dingue. Et puis je lève les yeux à sa remarque, je doute même pas une seconde qu’il ne peut pas résister au whisky. Il est désespérant parfois!

Bien sûre! J’en suis sûre et certaine! Allez ramène tes fesses et sers moi un verre.

Il me râle contre parce que je n’ai même pas ouvert sa bouteille. Je lève les yeux au ciel, il me chiale après alors qu’il est super content qu’on puisse se boire cette bouteille tous les deux. Et puis il continue, paraît qu’il a rien à me raconter. Il se fout de moi, mais bon, j’ai l’habitude avec ce sale gamin. Il veut que moi je lui raconte mes dernières aventures, mais j’ai l’ordre de ne pas parler que de chocolat. C’est sûr… la dernière fois qu’il est venu me voir il a frôlé de très près l’indigestion. Si j’avais pas une potion pour cela, il aurait été bien malade. Et vu que c’est une potion sans magie, je me suis jugée en droit de la lui donner. Il me tire la langue et je la lui tire en retour. C’est cool avec lui, il retombe en enfance dès qu’il débarque par chez moi, ça ne loupe pas. Je suis sûre qu’il est bien trop sérieux le reste du temps. Enfin, c’est mon Aod! Et je le changerais pour rien au monde. Je prends le verre qu’il m’a rempli et en prend une gorgée. Je grimace bien malgré moi. J’ai du mal avec les alcools forts du genre du whisky… pas ma faute, j’ai pas assez l’habitude. Vu que je n’ai toujours rien dit, il reprend de plus belle en me demandant comment ça se passe avec les clients et puis mes amours… Il en a de ces questions lui. Franchement mes amours… Je soupire doucement.

Ma vie… ma vie… Elle a rien d’intéressant!

Je lui donne une petite tape derrière la tête et soupire.

Bah, niveau boutique tout se passe vraiment bien. À vrai dire je suis une des rares sorcières tenant un commerce qui n’a jamais été emmerdée… Je pense que le chocolat fait heureusement l’unanimité!

Il m’a aussi demandé ce qui se passait dans mes amours… Alors là, c’est un peu la question cruelle. En même temps, il en a le droit, il est mon ami et c’est une des rares personnes à pouvoir me parler de tout comme cela. Bon je risque de me faire remettre encore une fois en place, mais bon… Je me mordille la lèvre.

Toujours le calme plat… personne dans mon lit, et dans mon cœur… je… j’ai engagé une détective privée pour le retrouver. Je suis toujours aussi sûre qu’il n’est pas mort et j’ai besoin de savoir! Je sais que t’es pas pour… mais cette fois, c’est en cours.

Pour finir, c’est peut-être moi qui vais me faire engueuler… Je nous ressers un verre, j’ai besoin de courage!

Ah, le whisky. Ma meilleure compagnie depuis longtemps…non non, c’est insultant pardon, que mes quelques amantes m’excusent. Ahem. Je pense simplement que cette boisson – contrairement aux femmes – est silencieuse et discrète, ce qui ne l’empêche pas de faire son effet ; oh que oui.
Alors que je vide la moitié de verre que je viens tout juste de me servir, je tourne le visage vers mon amie avec curiosité. Comment ? Elle oserait esquiver mes questions ? Je suis relativement curieux comme gars, mais quand en plus il s’agit de connaissances – d’amis chers – je ne veux rien manquer de leur vie. Contrairement à la mienne, celle d’Abbygail doit être un minimum intéressante ;
N’est ce pas ?

« Bien sûr que le chocolat fait l’unanimité ! Pourquoi crois-tu que nous sommes amis toi et moi… ? La seule chose qui m’intéresse, c’est ton talent pour le chocolat ! » Je lui tire – encore – la langue et me penche vers le petit plateau de gourmandises qu’elle a emporté pour en voler une. « Et arrête tes bêtises, je suis persuadé que ta vie est palpitante. »

Je me recale dans le canapé – ceci après avoir rempli mon verre une seconde fois. Sans doute pas la dernière, à moins qu’Abby ne tente de m’arrêter ? Nous verrons bien. L’idée m’amuse en tout cas.

La jeune femme enfin me répond avec plus de sérieux et se détache du chocolat. Pas évident pour elle, je m’en rends bien compte, d’autant plus que je réalise qu’elle n’en démord pas : elle veut retrouver celui qu’elle aime.
Je fronce les sourcils et la laisse me parler de cette histoire de détective, en profitant pour vider mon second verre. Lorsque je le replace sur la table, Abbygail ne perd pas une seconde et se précipite sur la bouteille pour remplir nos verres une fois de plus ; façon de s’esquiver sans nul doute mais bon sang ! Qu’elle ne boive pas si vite elle n’a pas l’habitude !

« Eh là calme-toi ! Abby relaxe ! »

J’évite de me moquer d’elle et retient donc un sourire trop large, que je cacher derrière la main qui tient mon verre, tandis que l’autre glisse dans son dos avec un geste qui se veut réconfortant. Du moins présent. Elle n’a pas encore toussé mais c’est comme si je savais déjà que le whisky – avalé si vite – aurait sur elle un effet très prononcé ;
Eh oui : ce n’est pas du chocolat, rien à voir.

« …Tu veux de l’eau ? Tu sais, j’ai pas à te juger. Mais si je peux te donner un conseil…ne laisse pas ton lit vide pour autant. » Je lève les yeux au ciel avec amusement, bien que mes propos ne revêtent aucun caractère mensonger. « On n’contrôle pas les sentiments mais tu pourrais rencontrer quelqu’un de bien ou, j’sais pas, au moins t’amuser. »

Après, chacun fait ce qu’il veut. Je ne veux pas l’inciter à la débauche. Pourtant je dois avouer que je la pensais réellement moins accroc ; disons ce qui est : pourquoi se priver d’un des rares plaisirs de la vie ?
Embêté pour elle, j’ouvre mon bras et lui impose de venir se blottir contre moi.
C’est un sorcier…c’est un type qui lui a fait du mal en disparaissant de la sorte néanmoins… :

« Si je peux faire quoique ce soit, miss, n’hésite pas surtout. »

ϟ Nous a rejoint le : 11/03/2013

Il me fait rire, il me fait sourire. Parfois je me dis que c’est de lui que j’aurais dû tomber amoureuse… On aurait eu vachement moins d’ennui si ça avait été le cas, enfin… surtout lui en fait! Parce que bon, devenir chasseur? Il combat ses propres origines et puis il serait censé me haïr alors que c’est loin d’être le cas. La vengeance lui ronge le cœur, comme le doute ronge le mien. Mais bon, à chaque fois que cette idée me traverse l’esprit je la rejette en riant. Aodhàn et moi, ça n’a jamais été plus que de l’amitié et je pense pas que ça le sera un jour. C’est un frère pour moi! Un grand frère pour certaine chose… et un petit frère quand il faut le remettre à sa place, ce qui arrive quand même assez régulièrement en fait! Mais bon, j’adore le taquiner et s’il était moins chiant, je l’aimerais pas autant. Déjà gamin, il avait tendance à me faire enrager, c’est un extrémiste et moi je suis quelqu’un qui est le plus souvent raisonnable! Alors c’est toujours explosif entre nous.

Quand il me balance que le chocolat fait l’unanimité et que c’est pour ça qu’il est ami avec moi, je lui file un petit coup dans les côtes en riant. Il doit me dire ça une fois sur deux, mais bon. Et puis, il me dit que ma vie doit être palpitante. Il rigole? La sienne est palpitante, même si ce n’est pas franchement dans le bon sens d’après moi. Mais lui vit des aventures, dangereuses, mais des aventures quand même. Enfin, je lui raconte les nouvelles et surtout le fait que je recherche l’homme qui a disparu sans un mot de ma vie. Et puis je prends la bouteille et nous ressert. C’est moi qui risque de me faire engueuler, mais j’ai besoin de courage et puis peut-être que je pourrais esquiver la prochaine question, non? Enfin, ça m’étonnerait qu’il me laisse faire mais bon, l’espoir fait vivre. Je porte le verre à mes lèvres et puis je me fais gronder… Aod’ me demande de me calmer. Je lève les yeux sur lui et je vois qu’il a un grand sourire sur les lèvres, même s’il se retient un peu. il se fout de ma gueule le saligaud! Il va souffrir s’il continue! Je bois deux gorgées et je grimace légèrement… Mais chaque gorgée que je prends atténue un peu la brûlure, bientôt je ne sentirais plus que le goût agréable du whisky. Le truc, c’est que je risque aussi d’être vite pompette. Je m’enfonce légèrement dans le sofa en faisant doucement tourner l’alcool dans mon verre puis je soupire doucement à ses mots. Il me propose de l’eau puis me dit que je ne dois pas laisser mon lit vide...

Arrête de te foutre de moi… j’veux pas d’eau! Je soupire doucement et puis sourit en coin. Et puis quoi? Tu te portes volontaire pour réchauffer mon lit?

Je lui tire la langue à mon tour et puis je vais me blottir entre ses bras. Ma joue posée sur son torse, je ferme les yeux un instant. Puis je lève un peu les yeux sur lui et rigole.

[color=tomato]Tu sais bien comment je suis… Oui, j’aime le sexe, mais je sais pas trop m’y prendre! Enfin… draguer c’est pas mon truc! Et puis, je bosse tout le temps, tu veux que je trouves quand un mec?[/url]

Je viens déposer un baiser sur sa joue, puis je me replace dans ses bras. J’y suis bien et puis il faut avouer que je n’ai pas souvent droit à un peu de tendresse. Alors je vais profiter! Je bois encore un peu de whisky.

T’es chou, mais j’pense pas que tu puisses faire grand-chose. Quelqu’un est dessus pour le rechercher. Après si tu veux me trouver un amant… C’est pas moi qui vais dire non!

Ça m’étonnerait qu’il m’en trouve un, mais bon, je vais rien dire. C’est pas que ses amis sont pas bien pour moi, mais en principe il ne me présente pas souvent quelqu’un. Il est comme ça et je ne vais pas m’en plaindre. J’aime pas trop les rendez-vous arrangé, j’ai une amie qui a essayé une ou deux fois depuis que je suis revenue d’Amazonie et ça a été catastrophique à chaque fois. Le premier était un sorcier qui faisait 20 centimètres de moins que moi et qui était convaincu d’avoir toujours raison. Le rendez-vous a été horrible, j’ai tout appris de lui en moins d’une heure tandis que lui me coupait la parole à chaque fois que je prononçais plus d’une dizaine de mots. Le deuxième que j’ai rencontré était un moldu, un comptable chiant à mourir qui stressait comme un fou. Enfin je préfère franchement oublier ces deux expériences pas vraiment convaincantes.

Ta vie sexuelle pour ne pas dire sentimentale va toujours aussi bien? Tu arrives toujours à emballer des filles à la pelle?

Sa manière de faire m’avait toujours beaucoup amusé. Il avait beaucoup de charme et de confiance en lui dont il arrivait parfaitement à jouer. Je me rappelle que la dernière fois que j’ai fait la fête avec lui, il a emballé une jolie fille en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je dois avouer qu’il m’avait impressionné ce jour-là. Je finis mon verre et puis me redresse un peu pour reprendre la bouteille.

Volontaire pour réchauffer son lit ? J’aurai pu m’étouffer avec une pareille remarque. Heureusement je sais qu’Abby plaisante, me taquine et me nargue joyeusement comme nous avons l’habitude de le faire, en deux bons enfants. Enfin, je crois.
Je mentirai si j’avouais n’avoir jamais pensé à elle autrement que comme une amie. Ou disons comme une amie un peu plus poussée. Plus proche encore. Pourtant Abbygail et moi sommes on ne peut plus proche ! Un lien de fraternité s’est installé depuis que nous sommes gosses…il est donc difficile d’imaginer que quelque chose de plus, charnel, s’opère entre nous.
La demoiselle est une femme ravissante, pleine de vie, de joie, de sensibilité et d’humour. Elle est de ce fait très intéressante ;
Je vide mon verre – et ça y est, je ne sais plus ou j’en suis de mon compte – alors qu’elle fait mine de rigoler. Je le savais que c’était une blague !

« Oh je n’te trouverais aucun amant, je serais bien trop jaloux de pouvoir poser un visage sur celui qui te fait l’amour. »

Avec autant de malice qu’elle, je lève les yeux au ciel en glissant ma langue contre ma lèvre inférieure. Une goutte d’alcool perlait là, et n’avait rien à y faire.
J’ai beau lui adresser un gentil sourire, je ne plaisante pas : je ne lui trouverais pas d’amant. Encore une fois c’est comme si vous demandiez à un frangin de dégoter un mec à sa sœur juste pour qu’ils s’envoient en l’air ! Non je n’en serais pas capable. Ne manquerait plus que le type en question vienne ensuite me dire comment il a trouvé Abby ; arg.
De plus, elle croit peut être le contraire, mais je n’ai pas tant d’amis que ça. Pire encore, la plupart de mes proches connaissances sont des chasseurs ! Je vous rappelle que mon amie est une sorcière et si moi je la tolère – normal, je l’aime ! – je suis bien unique en mon genre.

« Emballer des filles à la pelle ?! » Je secoue la tête en pouffant, resserrant mon étreinte sur elle pour la rapprocher encore de moi. « J’t’en prie, ce qui s’est passé ce soir là ne m’arrive pas tous les soirs. Oui oui, je sais que tu fais référence à la dernière fois ou j’ai eu de la chance. Je t’assure. Je ne suis pas un collectionneur mais…ma vie sexuelle se porte à peu près bien. disons qu’elle est variable, au jour le jour, pleine de surprise. »

Ma foi, ce pourrait être pire. Il y a bien deux ou trois filles que je vois régulièrement, mais les nouvelles peuvent arriver si vite ! Ah, je suis loin de l’image du respectueux et fidèle mari que je me donnais étant gamin…pas ma faute ceci dit.
La relation que j’entretenais avec Evely me manque, notre complicité et notre facilité à nous aimer. Depuis aucune femme ne m’a fait ressentir ça et il faut dire que je me suis tant refermé, que ça risque d’être impossible !
Plus de vie sentimentale en fait. Juste du plaisir sans conséquences, sans risques…

« Toi si tu continues à boire comme ça…tu vas être tellement ivre que tu serai capable de faire des bêtises avec l’imbécile que je suis. »

Ces deux petites pommettes sont légèrement rougies par l’alcool, ses yeux pétillent plus encore l’espièglerie que d’habitude et nos visages si proches se renvoient un léger souffle de détente.
Ahem. Je détourne le regard pour chercher mon verre et, si possible, un autre sujet de discussion.

« Bon. Que fait-on ? »

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« D'autres aliments ne sont que nourriture. Mais le chocolat est chocolat. »

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